CORR : SODEXO : croissance organique sur 9 mois de 2,3%

10/07/2013 - 09:28 - Option Finance

(AOF) - Une erreur s'est glissée dans notre dépêche précédente à propos du montant du chiffre d'affaires de Sodexo sur les 9 premiers mois de l'exercice 2012-2013. Le texte corrigé suit. Sodexo a dévoilé ce matin un chiffre d'affaires sur les 9 premiers mois de l'exercice 2012-2013 en croissance organique de 2,3%. Des analystes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance organique de 2,4%. Ses ventes ont totalisé 14,2 milliards d'euros, ce qui correspond à une progression de 3,7% en données publiées. Concernant ses perspectives annuelles, le groupe prévoit toujours une croissance interne de son chiffre d'affaires oscillant entre 1 et 2% ainsi qu'un résultat opérationnel stable par rapport à l'exercice 2011-2012, au cours duquel il s'était élevé à 984 millions d'euros. Sodexo a en outre annoncé un plan de départs volontaires en France ouvert à 217 postes dans le cadre d'un programme d'amélioration de son efficacité opérationnelle et de baisse des coûts.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des " services de qualité de vie " - restauration, maintenance....- sur les sites de ses clients, répartis entre l'Amérique du nord pour 37 %, l'Europe continentale pour 34 %, le reste du monde pour 21 % et le Royaume-Uni et Irlande pour 8 % ; - Diversification à hauteur de 4 % du chiffre d'affaires dans les " avantages & récompenses " aux salariés ou clients de commerçants (programmes de motivation, solutions Pass et chèques cadeaux...) ; - Développement d'une expertise " différenciante " en Facility Management intégré (Gestion des installations) avec une offre unique dans un secteur très fragmenté et en forte croissance ; - Stratégie désormais orientée sur des contrats plus globaux avec des entreprises multinationales, telle Nokia, ou des contrats multi-pays, davantage axée sur les BRIC et sur le Hard Facility Management ou entretien technique ; - Annonce, en novembre 2012, d'un programme de réduction des coûts ; - Situation financière solide, avec des activités génératrices de free cash flows.

Les points faibles de la valeur

- Environnement très concurrentiel dans la restauration d'entreprise et taux de sous-traitance déjà très élevé. Comportement très " late cyclical " sur ce segment de marché ; - Part encore insuffisante du chiffre d'affaires dans les pays émergents ; - Absence de la restauration commerciale concédée (dans les aéroports, gares, autoroutes...), d'où une réduction de la puissance d'achat auprès de ses fournisseurs ; - Exposition à certains risques environnementaux (crises alimentaires) ; - Activité " solutions de motivation " (titres de services) pénalisée par la crise en Europe et par la faiblesse des taux d'intérêt (moindre rémunération de la trésorerie) ; - Environnement concurrentiel croissant au Brésil, premier marché mondial des titres de service ; - Cherté de la valeur en Bourse, qui a touché ses records historiques début 2013 ; - Communication financière et prévisions de résultats réputées très prudentes ; souvent source de déception pour le marché.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive avec deux tiers du CA peu sensible à la conjoncture ; - Sensibilité à l'évolution du dollar ; - Deux tiers des contrats indexés sur l'inflation et corrélation positive entre l'inflation et les résultats ; - Sensibilité de l'activité " Titres de services " à l'évolution des taux d'intérêt pour la rémunération de la trésorerie ; - Corrélation entre la branche " Entreprises " et la situation du marché de l'emploi ; - Poursuite de la croissance dans les pays émergents (achat du mexicain Servi-Bonos début 2013) ; - Sensibilité à la réduction des budgets chez la majorité des clients et à l'inflation des produits alimentaires, ce qui conduit le groupe à porter à plus de 180 MEUR son programme de réduction des coûts, contre 140 MEUR prévus en novembre 2012 ; - Exercice à cheval, clos le 31 août ; - Capital détenu à 37,7 % par la famille fondatrice via le holding Bellon SA, avec des droits de vote supérieurs à 50 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Subissant la contraction de l'activité économique et le durcissement de la concurrence, les grands groupes de travail temporaire ont affiché une dégradation de leurs performances l'an passé. Adecco a vu son chiffre d'affaires baisser de 3% à 20,53 milliards d'euros et ses bénéfices nets chuter de 27% à 377 millions d'euros. Le leader mondial du travail temporaire a dû affronter une diminution du nombre de travailleurs temporaires en mission (-11,5%). Ce sont essentiellement les mauvais résultats de sa filiale française, qui représente quasiment le quart de son activité, qui expliquent le recul de ses indicateurs. Synergie a pu maintenir son activité en 2012 (à 1,44 milliard d'euros) grâce à une solide présence à 'international. Ses revenus hors de France représentent 43% de son activité. Toutefois, en dépit d'un renforcement de la maîtrise de ses coûts, le résultat opérationnel a été ramené de 48,2 millions d'euros en 2011 à 40,4 millions en 2012. Quant à Randstad, numéro deux mondial de l'intérim, son bénéfice net a chuté de 79% à 36,7 millions d'euros. Néanmoins, porté par les acquisitions aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires s'est développé de 5% à 17,1 milliards d'euros. FTB/ACT/