(AOF) - Les marchés européens ont rebondi, rassurés par les déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, qui entend maintenir une politique monétaire ultra-accomodante. S'il entend réduire le rythme des rachats d'actifs dès cette année, Ben Bernanke a précisé que ce rythme sera conditionné par l'évolution des perspectives économiques aux Etats-Unis. A Paris, L'Oréal a n'a pas participé à la hausse pour cause de croissance organique décevante. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,55% à 3 872,02 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,67% à 2 438,53 points. Parmi les valeurs européennes, ASML (2,02% à 67,82 euros) a figuré parmi les principales hausses de l'indice néerlandais AEX grâce au relèvement de son objectif de chiffre d'affaires 2013. L'équipementier pour le secteur des semi-conducteurs cible désormais des ventes pouvant atteindre 5 milliards d'euros, contre un niveau similaire à celles de 2012 (4,73 milliards d'euros) anticipé auparavant. Le groupe bénéficie d'une demande plus forte que prévu pour les machines qui fabriquent les mémoires DRAM destinées aux smartphones et aux téléphones portables. A Paris, L'Oréal (-0,62% à 128 euros) a accusé l'une des plus fortes baisses du CAC 40. Les investisseurs sanctionnent le ralentissement inattendu de la croissance organique du leader mondial des cosmétiques au deuxième trimestre et prennent en conséquence une partie de leurs bénéfices sur un titre qui affiche un gain de 19% depuis le début de l'année (contre 5,7% pour le CAC 40). Le groupe dirigé par Jean-Paul Agon a dégagé un chiffre d'affaires de 5,81 milliards d'euros, en hausse de 4,2% en données publiées et de 5,2% à périmètre et taux de change comparables. Pour sa part, Accor a progressé de 0,4% à 27,605 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires du deuxième trimestre légèrement inférieur aux attentes. Le quatrième groupe hôtelier mondial et numéro un en Europe a réalisé entre mars et juin un chiffre d'affaires de 1,467 milliard, en croissance de 3,3% à données comparables grâce à la hausse de la demande pour ses marques haut et milieu de gamme comme Sofitel, Novotel ou Mercure. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient sur 1,493 milliard.
Le nombre de permis de construire en rythme annuel s'est établi à 911 000 en juin, contre le million prévu par le consensus Briefing.com. Les mises en chantier sont elles aussi ressorties en retrait par rapport aux attentes des spécialistes, à 836 000 contre les 958 000 prévus par le consensus Briefing. Le Livre Beige sur l'état de santé de l'économie sera publié à 20 heures. A la clôture, l'euro recule face au dollar à 1,3088.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5