CARREFOUR : chiffre d'affaires organique hors essence en hausse de 2,2% au deuxième trimestre

18/07/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Carrefour a fait état avant-Bourse de 20,5 milliards de ventes TTC consolidées au deuxième trimestre, soit une hausse de 1,3% à changes constants. Hors impact calendaire, le chiffre d'affaires organique hors essence est en progression de 2,2%. La poursuite de la dépréciation des monnaies brésilienne et argentine a eu un impact négatif de 1,9% sur la période, a précisé le groupe de grande distribution. Hors effet calendaire, les ventes ont par ailleurs crû de 1,3% en France et sont quasiment stables à -0,2% en données publiées. Elles ont grimpé de 2,3% en organique et de 2,6% à taux de changes constants à l'international. Enfin, sur le semestre, les ventes TTC consolidées se sont élevées à 41 milliards d'euros, en progression de 1,3% à changes constants. Hors impact calendaire, le chiffre d'affaires organique hors essence est en hausse de 2,1%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier distributeur européen et deuxième mondial avec trois grands marchés, l'Europe, l'Amérique latine et l'Asie ; - Retour à la stratégie historique du distributeur en 2012 sous l'impulsion de la nouvelle direction avec Georges Plassat à la présidence et Noël Prioux en charge des activités France ; - 3 grands axes stratégiques : décentralisation (redonner du pouvoir au directeur de magasin) ; différenciation (disparition possible du nom Carrefour des supermarchés et des magasins de proximité) ; focalisation des investissements sur un nombre plus limité de pays et valorisation de l'immobilier en exploitant les réserves foncières ; - Retour à la croissance des ventes en France en fin d'année grâce à la simplification de l'offre et à une politique de promotions et de baisses ciblées des prix ; - Relance des investissements, en rénovation en France, en expansion au Brésil et en Chine ; - Poursuite du dynamisme en Amérique latine et signature d'un accord stratégique en Turquie ; - Amélioration de la situation financière, avec le rachat anticipé de 1,35 MdUSD d'obligations en juin 2013.

Les points faibles de la valeur

- Des parts de marché en France encore inférieures à leurs plus hauts passés, avec un chiffre d'affaires qui continue de baisser dans les hypermarchés (hors essence) ; - Erosion du chiffre d'affaires en Europe hors France ; - Difficultés en Chine et, surtout, à Taïwan ; - Rentabilité à un plus bas historique en France ; - Part encore élevée de la France qui pèse plus de la moitié du chiffre d'affaires tandis que celle des pays émergents reste plus faible que celle de Casino ; - Endettement toujours élevé qui bloque le développement ; - Absence de stratégie Internet ; - Méfiance des investisseurs après une succession d'avertissements sur résultats.

Comment suivre la valeur

- Baisse du pouvoir d'achat des consommateurs dans les pays européens où Carrefour est présent (Belgique, Espagne, France et Italie) et qui commence à impacter les achats de produits alimentaires auparavant peu cycliques ; - Sensibilité aux cours des matières agricoles et, plus ponctuellement, aux crises alimentaires (viande non traçable, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Sensibilité élevée aux variations de change du peso argentin et du real brésilien ; - Accélération du redressement en Chine ; - Cotation éventuelle d'une part minoritaire de l'enseigne brésilienne Atacadao, également présente en Colombie et au Maroc ; - Valeur de retournement, le statut de valeur défensive sera long à retrouver ; - Incertitudes à long terme sur l'actionnariat du groupe, depuis l'entrée, en 2011, de Groupe Arnault et du fonds Colony (près de 16 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/