STMICROELECTRONICS : chiffre d'affaires trimestriel en baisse, perte creusée

23/07/2013 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - STMicro a fait état d'un chiffre d'affaires net de 2,045 milliards de dollars et d'une marge brute de 32,8% au deuxième trimestre, contre respectivement 2,148 milliards (soit une baisse de 4,8%) et 34,3% un an auparavant. Le consensus donnait un chiffre d'affaires de 2,07 milliards. Hors ligne de produits Wireless, le chiffre d'affaires a crû de 6,8% par rapport au premier trimestre, conformément aux attentes du spécialiste franco-italien des semi-conducteurs. La perte nette part du groupe, elle, s'est établie à 152 millions, contre une perte de 75 millions lors du deuxième trimestre 2012. Les charges d'exploitation hors coût de restructuration ont par ailleurs atteint 736 millions de dollars sur la période, contre 887 millions il y a un an. Président et CEO de STMicroelectronics, Carlo Bozotti s'est réjoui d'un chiffre d'affaires en ligne avec les prévisions du groupe, " malgré un déclin accéléré des ventes des produits existants chez ST-Ericsson ", la coentreprise entre l'équipementier suédois de télécommunications Ericsson (ERIC) et le fabricant de semi-conducteurs, dont le démantèlement doit être finalisé début août. La région Chine-Asie du Sud a enregistré la meilleure performance géographique, avec un chiffre d'affaires en augmentation de 6% par rapport au premier trimestre 2012. Ceux des régions Amériques et EMEA ont de leur côté vu leur chiffre d'affaires progresser de respectivement de 5,6% et de 5,2%. Le chiffre d'affaires de la région Japon-Corée a en revanche reculé de 12,8% en raison de la dynamique de l'activité de certains grands comptes internationaux dans les produits pour téléphones cellulaires (Wireless). Concernant ses perspectives, STMicroelectronics prévoit un chiffre d'affaires stable au troisième trimestre par rapport à celui du deuxième, "à plus ou moins 3 points et demi de pourcentage près". Quant à la marge brute, elle s'établirait à environ 33,5%, "à plus ou moins 2 points de pourcentage près".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième mondial et premier européen des semi-conducteurs destinés aux telecoms, aux produits de consommation électronique, à la robotisation ; - Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu'il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ; - L'une des entreprises les plus innovantes de son secteur, notamment dans les microcontrôleurs et l'électronique de puissance ; - Croissance portée par la demande chinoise et le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - Démantèlement de la co-entreprise ST-Ericsson dédiée à la téléphonie mobile, ce qui permettra, d'ici la fin 2013, la disparition d'un foyer de pertes ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Pression concurrentielle forte dans les circuits intégrés pour mobiles ; - Dynamiques de croissance et positions technologiques dans les autres branches masquées par les difficultés de ST-E; - Rentabilité inférieure à celle des autres poids lourds du secteur en raison d'une structure de coûts fixes élevés, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Secteur très cyclique et fortement dépendant des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public ; - Evolution du niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs, inversement corrélé à la demande ; - Volatilité du cours au dollar et aux commentaires de son concurrent américain Texas Instruments ; - Retombées de la récente réorganisation du groupe en deux divisions, SPA (Sense Power and Automotive, produits de détection et de puissance et composants pour l'automobile) et EPS (Embedded Processing Solutions ou solutions de traitement embarquées) qui vise à abaisser les charges d'exploitation dans les usines dès 2014 ; - Evolution du conflit entre ST-Ericsson et Samsung, qui pourrait déboucher sur un accord amiable; - Avancées technologiques dans la WI-FI après l'accord de licence avec le californien Quantenna ; - Croissance externe éventuelle dans les segments de marché porteur (énergie, santé) ; - Valeur non opéable, contrôlée à 27,5 % par ST Holding, société détenue à parité par les états italien et français.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/