CASINO : résultats semestriels soutenus par l'international et le rachat de Monoprix

25/07/2013 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - Casino a réalisé au premier semestre 2012 un résultat net normalisé en hausse de 8,3%% à 193 millions d'euros pour un résultat opérationnel courant en progression de 51,9% à 969 millions. Les analystes tablaient sur un résultat opérationnel courant de 923 millions, selon Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 37% en données publiées à 23,767 milliards (+2,8% en organique hors essence). La forte progression de l'Amérique Latine et l'intégration de Monoprix ont compensé la chute enregistrée en France. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires s'est établi à 12,086 milliards, en hausse de 40,4%. La croissance organique, hors essence, est ressortie à 3% à la faveur de l'international. En effet, la croissance organique du groupe à l'International s'est établie à 9,7% tandis qu'elle a reculé de 3,3% en France. En France, les ventes dans les hypermarchés Géant Casino ont chuté de 10,1% au deuxième trimestre. Monoprix bénéficie de son repositionnement commercial et de sa nouvelle identité visuelle. L'enseigne voit ses ventes progresser de 104,9% (2,6% en croissance organique) grâce à la finalisation du rachat par le groupe. Le PDG Jean-Charles Naouri a déclaré : " Au 2e semestre, le groupe devrait bénéficier, en France, de la robustesse des enseignes Franprix-Leader Price et Monoprix, de la baisse des prix en hypermarchés, qui devrait permettre un retour à la croissance du trafic et des volumes et, à l'international, de la poursuite de l'expansion " Casino maintient l'ensemble de ses objectifs financiers pour l'année 2013. Le groupe prévoit notamment une forte croissance de son chiffre d'affaires publié, une progression en organique de son activité et de son résultat opérationnel courant et le maintien d'une structure financière solide avec un ratio de dette nette sur Ebitda inférieur à 2.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Focus sur les pays émergents (plus de 40% du CA) : position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Immobilier également au coeur de la stratégie, via sa filiale cotée Mercialys.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. Pénalisé du coup par les facteurs d'incertitude sur le marché français : consommation en berne, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Hard discount touché de plein fouet par la crise ; - Recentrage du groupe sur la proximité et les émergents pas encore pris en compte dans la valorisation boursière.

Comment suivre la valeur

- Décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur malgré profil défensif au sein du secteur ; - Catalyseurs boursiers : performances du groupe sur son marché domestique et confirmation du redressement de Leader Price ; - Consommation de produits alimentaires traditionnellement peu cyclique mais changement des habitudes de consommation ; - Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - A suivre, stratégie dans le non-alimentaire dans les centres-villes au travers de petites surfaces. Magasin test à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/