LVMH : baisse de la marge opérationnelle courante au premier semestre

25/07/2013 - 18:58 - Option Finance

(AOF) - LVMH a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 1,577 milliard d'euros, en recul de 6%, et un résultat opérationnel courant de 2,712 milliards d'euros, en hausse de 2%. Ce dernier s'inscrit légèrement en dessous du consensus Thomson Reuters de 2,75 milliards d'euros. La marge opérationnelle courante du numéro un mondial du luxe est ressortie à 19,8%, à comparer avec 20,5% au premier semestre 2012. Les ventes ont atteint 13,7 milliards d'euros, en progression de 6%. La croissance organique des ventes est ressortie à 8%. " Le groupe maintient une bonne dynamique aux Etats-Unis et en Asie ; il poursuit sa croissance en Europe dans un environnement économique plus difficile ", a commenté le numéro un mondial du luxe. Ce dernier a souligné que la croissance organique s'est accélérée au deuxième trimestre à 9% par rapport aux tendances du premier trimestre. " Malgré un environnement économique incertain en Europe, LVMH poursuivra ses gains de parts de marché grâce aux nombreux lancements de produits prévus d'ici la fin de l'année, à son expansion géographique dans les marchés porteurs et à sa rigueur de gestion ", a indiqué le groupe à propos de ses perspectives. Il a ajouté qu'un acompte sur dividende de 1,20 euro sera mis en paiement le 3 décembre 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial du luxe, notamment dans le champagne et le cognac et dans la maroquinerie, l'un des leaders mondiaux dans les parfums et les cosmétiques (Dior, Givenchy, Guerlain, Kenzo) et le numéro trois dans la joaillerie et l'horlogerie (Bulgari, Tag Heuer, Dior et Hublot); - Positions concurrentielles très solides avec des marques fortes (Louis Vuitton, Dior, Givenchy et Guerlain) ; - Louis Vuitton : leader mondial incontesté, au taux de croissance et à la rentabilité exceptionnels ; - Dynamisme des vins et spiritueux, les ventes de champagne en Asie compensant la morosité européenne, celles de cognac étant en forte hausse en Chine et aux Etats-Unis ; - Contrôle étroit des canaux de distribution avec un réseau mondial composé de DFS, Miami Cruise, Sephora et le Bon Marché qui profite du tourisme en Asie ; - Croissance soutenue par le dynamisme de la zone Asie : 15 % du CA en Grande Chine (Chine Continentale, Hong Kong et Macao) ; - Marge opérationnelle régulièrement supérieure à 20 % ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité à la parité euro-dollar et euro-yen qui peut contraindre le groupe à relever le prix de ses articles en monnaie locale, en cas de cherté de l'euro ; - Maroquinerie et montres & joaillerie très sensibles à la dégradation de la conjoncture ; - Défi : reconquête des parts de marché perdues en horlogerie par Bulgari ; - Cherté de la valeur en Bourse, de plus en plus arbitrée en faveur de Gucci, Richemont ou Swatch ; - Ralentissement de la croissance, en particulier chez Louis Vuitton ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Corrélation de l'activité aux flux touristiques et forte saisonnalité des ventes traditionnellement élevées en fin d'année ; - Retour à une croissance plus forte de la maroquinerie et de l'horlogerie ; - Intégration de l'italien Loro Piana, acquis à 80 % pour 2 MdEUR en juillet 2013; - Risque de pourrissement après l'entrée, à l'automne 2010, à hauteur de plus de 20 %, dans le capital d'Hermès à laquelle sont hostiles les actionnaires familiaux et qui a mené l'AMF à imposer une amende à LVMH ; - Incertitudes sur l'avenir capitalistique du groupe familial (46,5 % du capital, directement et indirectement et 62,4 % des droits de vote) dont le président prépare la transmission.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/