TECHNICOLOR : les comptes dans le vert au premier semestre

26/07/2013 - 09:42 - Option Finance

(AOF) - Technicolor a dégagé un bénéfice net de 6 millions d'euros au premier semestre, à comparer avec une perte nette de 26 millions d'euros il y a un an. L'Ebitda ajusté du spécialiste des technologies de l'image a, lui, progressé de 4,6% à 207 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a de son côté reculé de 3,5% à 1,589 milliard d'euros. Il a cependant progressé de 3,1% à périmètre et taux de change constants. "Technicolor a continué à afficher des progrès marquants dans l'ensemble de ses activités au premier semestre 2013, en enregistrant à la fois une hausse de son chiffre d'affaires, une amélioration de sa profitabilité et une solide génération de trésorerie", a commenté Frédéric Rose, Directeur général de Technicolor. Le spécialiste des technologies de l'image a confirmé ses résultats annuels. Il cible une croissance de l'Ebitda ajusté comprise entre 5 et 10% par rapport à un Ebitda ajusté à périmètre constant de 498 millions d'euros en 2012. Technicolor anticipe également une croissance du flux de trésorerie disponible du groupe supérieure à 30%, avant prise en compte des éléments exceptionnels (en particulier l'amende de l'Union européenne pour 38,6 millions d'euros).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ex-Thomson, rebaptisée en 2010, et recentrée sur l'électronique, la maison connectée et les services DVD pour les créateurs de contenus et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, post-production, opérateurs télécoms... ); - L'un des premiers portefeuilles de brevets au monde, en forte croissance ; - Désendettement à marche forcée ; - Restructuration comptable de la maison-mère ayant abouti sur une valorisation à 2,2 milliards d'euros des brevets ; - Retour à la rentabilité de la division " maison connectée ", revenus records dans les licences, avec le retour à un cash-flow positif deux années de suite.

Les points faibles de la valeur

- Charges financières encore trop lourdes, à restructurer ; - Chiffre d'affaires insuffisant en Asie-Pacifique (9 % du total), loin derrière l'Europe, les Etats-Unis et le reste des Amériques ; - Interrogations sur l'avenir des décodeurs, via une joint-venture éventuellement, et sur la capacité à préserver les revenus des licences à moyen terme ; - Résultat net encore déficitaire, malgré la hausse du bénéfice opérationnel ; - Forte remontée du cours depuis le début de l'année.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au dollar ; - Exécution du plan de redressement " Amplify 2015 " : extension des licences, offre élargie de solutions pour les marchés digitaux, désendettement ; - Réduction de l'exposition des licences au consortium MPEG LA, qui doit disparaître en 2015 ; - Attente d'annonces d'accord d'exploitation des brevets, notamment dans les smartphones et d'un partenariat industriel pour la division maison connectée ; - Renforcement, en avril 2013, du FSI dans le capital du groupe, à hauteur de 7,5 % du capital, devenu deuxième actionnaire derrière le fonds Vector Capital (20,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/