ALTEN vise une croissance organique des ventes proche de 2% en 2013

26/07/2013 - 15:13 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Alten a atteint 613,8 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 2,5% (- 0,3% en France et +7,6% hors de France). A périmètre et change constants, malgré 2 jours ouvrés de moins qu'au premier semestre 2012, l'activité du spécialiste de la R&D externalisée a progressé de 1,6% (- 0,3% en France et +5% hors de France). A nombre de jours ouvrés constant, la croissance organique se serait élevée à 3,4%. Au second trimestre, la croissance organique est ressortie à 2,4% (- 0,3% en France et +7% à l'international). A propos de ses perspectives, Alten table sur une croissance organique proche de 2% en 2013. Il poursuivra également sa politique de croissance externe, principalement à l'étranger.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader européen du conseil en technologies avec un chiffre d'affaires équilibré entre les clients (aéronautique et spatial pour 17 %, automobile et énergie pour 16 % chacun, télécoms et finance/tertiaire pour 13 % chacun, multimedia pour 9 %...) ; - Spécialisé dans les études et la conception de produits informatiques et électroniques, l'un des segments le plus porteurs et les plus rentables du conseil en technologies; - Excellente capacité à générer de la croissance organique et à protéger ses marges ; - Bonne mobilité géographique et sectorielle des collaborateurs ; - Positionnement sur le marché porteur de l'externalisation des travaux de R&D, estimé à 27-30 % en France et plus de 15 % en Europe ; - Situation financière saine permettant d'envisager des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Activité encore dépendante de secteurs cycliques comme l'aéronautique et l'automobile (Airbus = 1er premier client) ; - Tassement de la croissance au début 2013 dû aux difficultés du secteur automobile en Europe et à la restructuration menée en Espagne ; - Importants coûts de restructuration suite à l'acquisition d'Idestyle Technologies ; - Diversification géographique encore faible (30% du CA en dehors de l'Hexagone) ; -Taille critique insuffisante en Allemagne où les opportunités de croissance sont importantes.

Comment suivre la valeur / - Pressions sur les prix en France et inflation des salaires en raison de la pénurie d'ingénieurs ; - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, suivre l'évolution des effectifs, du temps de mission des consultants et du taux d'intercontrat ; - Objectif pour 2017 : franchir le cap des 20 000 salariés, dépasser le seuil de 50 % d'activité à l'international en ayant une taille critique dans chaque pays de 1500 salariés ; - A surveiller : la politique de croissance externe pour réduire l'exposition à l'Hexagone et se développer en Allemagne, Suède, Amérique du Nord et pays émergents ; - Capital ouvert, les fondateurs étant minoritaires (Simon Azoulay avec 27,1 %, Gérald Attia avec 0,43 % et Bruno Benoliel avec 0,16) ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le secteur est en pleine mutation comme le souligne le choix du syndicat, le Syntec numérique, de rebaptiser les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en Entreprises de Services du Numérique (ESN). Ce changement a pour objectif de prendre en compte la révolution numérique en cours et l'évolution des business models. Les intervenants sont soumis à une pression croissante sur les prix et à l'arrivée sur le marché de nouveaux entrants spécialistes du digital. L'acquisition récente d'Alti par le numéro un indien Tata Consulting Services (TCS) souligne toutefois l'attrait du marché français pour les acteurs internationaux. Les grandes SSII françaises s'engagent, elles, dans des opérations de consolidation, comme c'est le cas de GFI Informatique qui a repris Thalès Services Cognitis en 2012. FTB/ACT/