GROUPE STERIA : l'action décroche de 5% après la baisse de son chiffre d'affaires semestriel

29/07/2013 - 09:31 - Option Finance

(AOF) - Plus forte baisse du SBF 120 (-5,10% à 11,17 euros), Groupe Steria a dévoilé avant Bourse un résultat net part du Groupe de 7,4 millions d'euros au premier semestre, contre 26,5 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel, lui, est passé de 45,5 à 26,6 millions d'euros. Quant au chiffre d'affaires de la SSII, il s'est élevé à 873,8 millions, contre 926,6 millions au premier semestre 2012. A taux de change et périmètre constantes, il a décru de 2,3% sur la période, avec toutefois des fortunes diverses selon les zones géographiques (-5,6% en France, +3,5% en Allemagne). Evoquant également ses perspectives, Groupe Steria a maintenu son objectif prioritaire de générer un cash flow libre net positif cette année, permettant ainsi une réduction de l'endettement financier net par rapport au 31 décembre 2012 pro forma. La SSII escompte enfin un chiffre d'affaires table au deuxième semestre par rapport au deuxième semestre précédent, tout en confirmant " un objectif d'amélioration de son taux de marge opérationnelle sur l'exercice en cours.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Modèle économique réputé défensif et protecteur au niveau des marges : plus de 60 % de contrats récurrents, 17 % du CA réalisé via des contrats de BPO (externalisation des processus métiers) d'une durée de 7 à 10 ans, 29 % de contrats de gestion des infrastructures (3 à 7 ans) et 16 % dans la gestion applicative (3 à 4 ans) ; - Position de leader en France (un tiers du chiffre d'affaires) et au Royaume-Uni (40 %), fortes positions en l'Allemagne (13 %) et dans le reste de l'Europe ; - 2ème SSII française en Inde, après Capgemini, sur la base des effectifs présents dans le pays. Atout lui permettant d'amortir la pression sur les prix dans les services informatiques ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes double du chiffre d'affaires ; - Positionné sur les segments prometteurs du " cloud computing " (nuage informatique) et du big data (gestion des volumes de données).

Les points faibles de la valeur

- Statut défensif remis en cause avec les baisses des dépenses informatiques du secteur public et du secteur financier ; - Forte dépendante au marché britannique ; - Recul du bénéfice par action en 2012 et free cash flow négatif après le versement du dividende en 2011 et 2012; - Absence de taille critique de certaines filiales étrangères ; - Implantation des effectifs en Inde à double tranchant : clients incités à demander des rabais sur les prestations réalisées ; - Endettement encore élevé malgré la renégociation intervenue début 2013.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la parité livre/euro ; - Comme pour toute SSII, performances sensibles aux dépenses informatiques engagées dans les entreprises, à l'évolution des effectifs (donnée-clé pour le secteur) et au niveau d'inter-contrats ; - Plan 3P d'optimisation des coûts, de réduction des besoins en fonds de roulement, de développement dans le big data, le cloud computing, la sécurité et l'informatisation des données légales et de modification du process industriel, avec pour objectif en 2016 un chiffre d'affaires supérieur à 2 MdEUR, une marge opérationnelle supérieure à 8 % et une dette nette ramenée à moins de 150 MEUR ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse des revenus et de la marge opérationnelle ; - Capital éclaté, les salariés étant les premiers actionnaires avec 22,7  % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le secteur est en pleine mutation comme le souligne le choix du syndicat, le Syntec numérique, de rebaptiser les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en Entreprises de Services du Numérique (ESN). Ce changement a pour objectif de prendre en compte la révolution numérique en cours et l'évolution des business models. Les intervenants sont soumis à une pression croissante sur les prix et à l'arrivée sur le marché de nouveaux entrants spécialistes du digital. L'acquisition récente d'Alti par le numéro un indien Tata Consulting Services (TCS) souligne toutefois l'attrait du marché français pour les acteurs internationaux. Les grandes SSII françaises s'engagent, elles, dans des opérations de consolidation, comme c'est le cas de GFI Informatique qui a repris Thalès Services Cognitis en 2012. FTB/ACT/