EUROTUNNEL : fréquentation record fin juillet

29/07/2013 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - La navette ferroviaire d'Eurotunnel a enregistré une fréquentation record dans le sens Folkestone-Calais, pour un premier week-end de départ en vacances. Ce sont plus de 33 280 véhicules de tourisme qui ont traversé la Manche par le tunnel sur le Shuttle. Il a fallu pour cela affréter 758 navettes passagers avec, aux heures de pointe, un départ toutes les 12 minutes environ. Le vendredi 26 a été la journée la plus chargée de la semaine, avec 10 347 véhicules de tourisme transportés dans le sens Folkestone-Coquelles. Jacques Gounon, Président-Directeur général de Groupe Eurotunnel SA, a déclaré : " Dans un marché guidé par l'offre, ce nouveau record prouve l'efficacité et la flexibilité du Shuttle, avec la mise en oeuvre de capacités additionnelles et d'une densification de la grille horaire. Nos clients bénéficient d'une offre toujours plus importante sur le marché transmanche. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures (très coûteux) déjà réalisés ; - Nouveaux trains dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel sans coûts additionnels majeurs ; - Hausse des tarifs 2013 sur le trafic Eurostar et ouverture, à partir de fin 2015, du tunnel à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires : d'une part, la Commission de la concurrence anglaise a interdit d'exploiter les ex-navires de SeaFrance, d'autre part le groupe a été sommé, en juin 2013, par la Commission européenne d'abaisser ses tarifs d'utilisation du tunnel ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Décalage persistant entre la modestie des résultats financiers et la santé financière recouvrée (free cash flow positif depuis 2008) ; - Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations (Amsterdam, Francfort, Cologne), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/