SCHNEIDER ELECTRIC : le rachat d'Invensys se précise

30/07/2013 - 17:22 - Option Finance

(AOF) - L'offre de rachat d'Invensys par Schneider Electric pourrait se concrétiser, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Dévoilée il y a un mois et demi pour un montant de 3,3 milliards de livres sterling (3,8 milliards d'euros), cette OPA n'a pas été concurrencée. Elle se décompose en 319 pence en numéraire et 186 pence en nouvelles actions Schneider et ne devrait pas changer. Une annonce est attendue demain pour de plus amples précisions, malgré le refus de Schneider Electric et d'Invensys de commenter aujourd'hui cette information. Le groupe britannique Invensys, concepteur d'automatismes industriels, avait annoncé le 11 juillet après bourse avoir reçu une offre de rachat de la part de Schneider Electric.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie destinés à l'immobilier commercial et industriel (31 % des ventes), à l'industrie (26 %), aux data centers (17 %), aux infrastructures de distribution de l'électricité (16 %) et à l'immobilier résidentiel (10 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (44 %), l'Amérique du Nord (27 %), l'Asie-Pacifique (19 %), les pays émergents (34 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts(- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Prix payé pour les futures acquisitions, notamment dans les procédés d'automatisation pour la construction et les DCS ; - Incertitudes sur l'OPA attendue pour août sur le britannique Invensys, d'un montant attendu de 3,82 MdEUR ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/