(AOF) - Les principaux marchés européens ont fini la semaine en hausse, mais affichent un bilan hebdomadaire négatif à l'exception notable du CAC 40. Ils ont bénéficié aujourd'hui d'une croissance de la production industrielle chinoise meilleure que prévu et de la bonne orientation du secteur des opérateurs télécoms. Ces derniers ont été soutenus par l'offre de rachat de America Movil sur KPN. Orange a ainsi gagné 2,40%. L'indice CAC 40 a progressé de 0,3% à 4 076,55 points, enregistrant son plus haut en clôture depuis le 3 mai 2011. Le FTSE Eurotop 100 a, lui, gagné 0,57% à 2 495,46 points. Sur le plan des valeurs européennes, America Movil pourrait acquérir 100% du capital de KPN, qui a gagné 16% à 2,32 euros, soit la plus forte hausse de l'indice AEX à Amsterdam. L'opérateur mobile sud-américain détenu par le milliardaire mexicain Carlos Slim a en effet dévoilé vendredi matin une offre de rachat de KPN à 2,4 euros par action, soit 20% au-dessus du cours de clôture d'hier. Le groupe est ainsi valorisé 10,3 milliards d'euros. America Movil est déjà actionnaire de la firme de télécommunications néerlandaise à hauteur de 29,77% de son capital. A Paris, Danone a gagné 0,32% à 59,26 euros. Les investisseurs n'ont guère réagi au rachat par le groupe agroalimentaire français de l'Américain YoCrunch. Fondée en 1985, la société fabrique des yaourts avec " toppings ", garnitures sucrées ou croustillantes superposées, notamment au travers d'accords de licence avec des marques telles que M&M'S et Oreo. Cette acquisition permet à Danone de renforcer son offre aux Etats-Unis tout en complétant sa gamme de produits. Heurtey Petrochem (+4,66% à 30,33 euros) s'est (très) bien comporté après la publication de comptes semestriels particulièrement encourageants. Le groupe spécialisé dans les prestations d'ingénierie, de construction et d'installation de fours d'hydrocarbures a ainsi dévoilé hier après Bourse un chiffre d'affaires du premier semestre de 204 millions d'euros, soit une progression " exclusivement organique " de 25% par rapport au premier semestre précédent. Par branches, le raffinage, la pétrochimie, l'hydrogène et le gaz y ont participé à hauteur de respectivement 39, 25, 22 et 14%.
Le déficit budgétaire français s'est accru en juin. Il a atteint 59,3 milliards d'euros contre 56,7 milliards un an auparavant. Hors éléments non récurrents, qui ont pesé pour 7,5 milliards d'euros, il serait en amélioration de près de cinq milliards d'euros d'un an sur l'autre, précise tout de même le ministère du Budget ce vendredi. La production manufacturière a légèrement diminué en juin, cédant 0,4% par rapport à mai, indique l'Insee. Dans l'ensemble de l'industrie, la production recule nettement, à -1,4% contre -0,3% le mois précédent. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la production manufacturière croît cependant de 1,5% par rapport aux trois mois précédents, mais recule par rapport à l'année précédente (-0,3%). La tendance est la même dans l'ensemble de l'industrie (+1,4%). Aux Etats-Unis, les stocks des grossistes ont reculé de 0,2% en juin alors que les économistes attendaient une hausse de 0,4%. La baisse du mois de mai a été amplifiée, passant de -0,5 à -0,6%. A la mi-séance, l'euro est en légère baisse face au dollar à 1,3348.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5