GECINA : investissement de 38 millions d'euros dans une résidence étudiants à La Défense

24/09/2013 - 18:32 - Option Finance

(AOF) - Gecina a signé avec l'EPADESA (organisme aménageur de l'Etat pour la zone de La Défense), le 30 juillet 2013, un protocole de réservation d'une charge foncière pour la construction d'une résidence étudiants sur le site dit " Rose de Cherbourg ", en limite du boulevard circulaire, sur la commune de Puteaux. L'immeuble présentera une surface de plancher de 10 000 mètres carrés dont un commerce de 100 mètres carrés au rez-de-chaussée. " Ce développement illustre la volonté du groupe de renouveler son patrimoine en assumant le rôle de maître d'ouvrage. L'opération permet ainsi de capter la marge de promotion. Le montant total de l'investissement s'élèvera à 38 millions d'euros et cible un rendement net d'environ 7% ", a expliqué la foncière. La livraison est prévue pour la rentrée scolaire 2018. La gestion de la résidence sera assurée par Campuséa, filiale dédiée de Gecina. Gecina détient actuellement neuf résidences étudiants représentant 1 371 logements. Parallèlement, 655 nouveaux logements sont en construction et Gecina a conclu des accords pour le développement de plus de 1 500 logements supplémentaires. Dès lors, le Groupe maintient son objectif de 5 000 logements étudiants en développement et en détention propre en 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'une des premières foncières françaises, au patrimoine concentré sur Paris et la première couronne (89 %), essentiellement dans les bureaux ; - Patrimoine global de plus de 10 milliards d'euros, comportant les adresses les plus prestigieuses de Paris ; - Désengagement de la gouvernance des familles très controversées Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %) ; - Nouvelle direction décidée à assainir le bilan ; - Location à Technip pour 8 ans de l'immeuble Newside, à la Garenne-Colombes, vide depuis son achèvement au troisième trimestre 2012 ; - Assainissement en cours du bilan, stratégie de baisse des coûts et repositionnement du portefeuille, notamment dans les résidences étudiants et le secteur de la santé, permettant d'envisager une stratégie de croissance plus offensive.

Les points faibles de la valeur

- Méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe après plusieurs changements successifs à la direction ; - Pipeline peu réapprovisionné depuis fin 2010 (aucune livraison prévue post-2014) ; - Forte dépendante au marché local parisien actuellement en ralentissement ; - Repli du taux d'occupation à 93,4 % ; - Incertitude prolongée sur le timing de la sortie prévue des familles Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %), dans l'attente de la position du Tribunal de Commerce espagnol quant à la faillite de leurs holdings ; - Rendement plus faible que la moyenne sectorielle.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Réalité de la reprise des acquisitions en 2013, après le projet de développement d'une clinique à Bayonne ; - Actionnariat instable, la sortie des actionnaires espagnols risquant de nuire à la valorisation boursière si elle s'effectue de façon brutale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières ont de nombreux défis à relever même si, selon Standard & Poor's, leurs perspectives sont globalement stables sur les douze prochains mois. L'évolution de l'ANR (Actif Net Réévalué) de ces sociétés est menacée par plusieurs facteurs. Les taux d'intérêt " longs " ont légèrement progressé sur les marchés obligataires, ce qui renchérit leurs conditions de financement. De plus, les indices d'indexation calculés par l'Insee, qui déterminent un coefficient de hausse des loyers théorique, évoluent moins favorablement qu'il y a un an. En outre la pression fiscale croissante, qui surévalue les droits de mutation, pénalise leurs performances. Les SIIC (sociétés d'investissement dans l'immobilier cotées) sont redevenues vendeuses nettes d'actifs au deuxième trimestre 2013 selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF). FTB/ACT/