AREVA ne néglige pas l'éolien offshore

01/10/2013 - 11:49 - Option Finance

(AOF) - Areva a annoncé ce matin avoir signé un accord industriel avec les groupes Entrepose Projets, filiale d'Entrepose Contracting, et Fouré Lagadec. Celui-ci porte sur la fabrication des mâts des éoliennes offshore du géant énergétique français, lequel participera notamment à la construction du parc marin de la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), l'un des quatre sites sélectionnés par l'ancienne majorité dans le cadre du premier appel d'offres gouvernemental. Areva est également en lice pour le second, lancé cette année. Il est en effet associé au groupement GDF Suez - EDPR - Neoen Marine pour les champs éoliens en mer du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier-Yeu (Vendée). Selon les termes de l'accord précité, Entrepose Projets fabriquerait via CMP Dunkerque, sa filiale spécialisée dans la soudure haute technicité située à Dunkerque (Nord), les deux sections hautes des mâts des éoliennes. Société basée au Havre (Seine-Maritime), Fouré Lagadec serait pour sa part chargée de la section basse de ces mâts grâce à un investissement de plusieurs millions d'euros dans un nouvel outil industriel. "Cet accord permettra également de créer près de 200 emplois et contribuera à l'ancrage durable de la filière éolienne en mer sur le territoire français via le développement d'une expertise industrielle en Haute Normandie et en Nord-Pas-de-Calais", a souligné Areva.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Pacifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 80% grâce aux activités de maintenance et de services et donc moins sensible aux cycles ; - Présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), en complément de l'offre nucléaire ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Avancée du " plan d'action 2016 " : sélectivité des investissements, renforcement de la structure financière, fourniture de solutions destinées à la base installée, réduction de la base de coûts de 10 % à compter de 2015 et amélioration du besoin en fonds de roulement ; - Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi, sélectionné pour le site de Sinop en Turquie et présélectionné en Argentine et au Brésil ; - Retombées des accords de coopération avec les chinois CNNC et CGNPC dans le retraitement des déchets et dans la construction de deux réacteurs ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Nomination en juillet 2013 de Pierre Blayau au conseil de surveillance ; - Valeur non opéable, détenue par l'Etat à hauteur de 86,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/