AIR FRANCE commence son plan de départs par les personnels au sol (presse)

04/10/2013 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Air France, la branche française d'Air France-KLM présente aujourd'hui au comité d'entreprise les premiers détails du nouveau plan de départs volontaires consacré aux personnels au sol. Si l'objectif global reste de supprimer 2 800 postes supplémentaires d'ici à 2014, le CCE d'aujourd'hui devrait, selon Les Echos se cantonner aux quelque 1 800 suppressions de postes prévues au sol, dans les services administratifs et les services d'escales. Pour des raisons légales, les personnels navigants - pilotes, hôtesses et stewards -, dont Air France veut aussi réduire les effectifs d'un millier de postes, feront l'objet de plans de départs volontaires distincts, mais qui ne seront pas abordés avant début 2014, une fois achevés le plan et les accords en cours, indique le quotidien. D'après des chiffres communiqués aux syndicats cités par Les Echos, l'objectif du PDV sol serait de supprimer près de 600 postes à Roissy-CDG, une centaine à Orly, près de 300 dans le fret, une centaine dans les fonctions support et entre 600 et 700 dans les escales de province. La maintenance et les services informatiques, ne seront pas concernés. A l'inverse, les bases de province de Marseille, Toulouse et Nice seront proportionnellement les plus touchées. Marseille perdrait 188 postes sur près de 700 et verrait sa flotte basée passer de 11 à 8 appareils d'ici à la fin de l'année et 7 à l'hiver 2014. Toulouse conserverait ses 8 appareils, mais perdrait 90 postes. Nice passerait de 6 à 5 appareils et perdrait 105 postes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde, numéro un en Europe pour le transport de passagers (80 % de l'activité), numéro un mondial pour le fret (11 %) et pour la maintenance aéronautique ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Bonne tenue de l'activité internationale, supérieure à celle de ses concurrents directs BAT et Lufthansa, et vers les DOM-TOM depuis le début de l'année ; - Réussite de Transavia, la filiale à bas coût lancée en 2007, bénéficiaire depuis 2012 et dont la flotte passera de 8 à 22 avions en 2014 ; - Diminution de l'endettement.

Les points faibles de la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture européenne (61,3 % des ventes hors cargo et fret, dont 28,4 % pour la France et 8,9 % pour le Benelux) et présence internationale encore faible (13,4 % Amérique du Nord, 10,9 % Asie-Pacifique) ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Surcoût des escales en France par rapport aux concurrents ; - Déficit structurel du fret (11 % de l'activité) ; - Résultat encore déficitaire, malgré une sortie du rouge du résultat d'exploitation au cours du deuxième trimestre 2013 ; - Risque social encore élevé compte tenu des réductions d'effectifs à venir (une journée complète de grève est estimée à 45 MEUR).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial et à la géopolitique qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 dont l'impact social est élevé (plus de 5100 départs entre 2012 et 2015, allongement de la durée et de la charge de travail des navigants) ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Suivi du plan " Reform 2015 ", misant sur 2 MdEUR d'économies sur 3 ans par réduction des effectifs, avec un rendez-vous en octobre pour présenter la reconquête commerciale et la montée en gamme des équipements des avions (investissement de plus de 500 FTB/ACT/