PUBLICIS : ralentissement de la croissance organique à 3,5% au troisième trimestre

16/10/2013 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Publicis a réalisé au troisième trimestre un revenu de 1,675 milliard d'euros, en hausse de 3%. La croissance organique du groupe de communication s'est élevée à 3,5%, mais a ralenti de 1,5 point par rapport au précédent trimestre. "Dans un contexte géopolitique et économique peu porteur, la performance de ce troisième trimestre est satisfaisante par rapport aux prévisions internes. Elle reflète un ralentissement passager de la Chine et une performance de l'Europe encore faible, même si cette zone est en amélioration. Elle marque également une forte hausse du numérique", a détaillé le groupé. La croissance organique au 30 septembre 2013 (9 mois) est ressortie à +3,3%, contre une croissance de 2,5% au 30 septembre 2012. "Elle est en ligne avec notre plan de marche", a souligné Publicis. "Pour 2013, nous maintenons nos objectifs internes de croissance organique supérieure à celle réalisée en 2012 (+2,9%), autour de 3,5%-3,6%. Toutefois, et comme chaque année, le quatrième trimestre reste difficile à lire compte-tenu de la volatilité vécue chaque fin d'année. La fragilité de la situation économique mondiale du fait du shutdown américain nous incite à la prudence", a commenté Maurice Lévy, président du directoire. Ce dernier s'est cependant dit confiant pour 2013, tant pour sa performance de croissance que de marge. Publicis anticipe une amélioration modérée de sa marge. A propos du projet de fusion avec Omnicom, Maurice Lévy a indiqué qu'il tablait sur une clôture de l'opération au premier trimestre 2014, annonce Reuters.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra à la fin 2013 ou début 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent dans 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 500 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdEUR; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdEUR, contre 6,6 MdEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Déjà des contestations à la fusion, un actionnaire américain ayant porté le dossier devant la Cour suprême de New York, la parité 50-50 lui paraissant défavorable aux porteurs d'Omnicom ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/