KERING : ralentissement de la croissance organique au troisième trimestre

24/10/2013 - 18:18 - Option Finance

(AOF) - Au troisième trimestre 2013, Kering a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros, en croissance de 3,4% à périmètre et taux de change comparables. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe de luxe est en hausse de 3,9%. La croissance organique des ventes du Pôle Luxe a ralenti à 5,6% au troisième trimestre. Elle s'est élevée à 7,1% sur les neuf premiers mois de l'année. L'activité Mode et Maroquinerie a progressé de 6% sur le trimestre. Le Pôle Sport & Lifestyle a enregistré quant à lui un repli de son chiffre d'affaires de 0,9% en comparable à 896 millions d'euros. Commentant ces chiffres, François-Henri Pinault, Président-Directeur général, a déclaré : " Au troisième trimestre 2013, Kering poursuit sa croissance, soutenue par la bonne performance du Pôle Luxe, particulièrement dans nos magasins. (...) Les marges brutes de nos marques de Luxe sont très solides et nous poursuivons un contrôle strict de nos charges opérationnelles ; nous restons donc confiants quant à nos performances sur l'ensemble de l'année 2013 ". A propos du Pôle Sport & Lifestyle, il a précisé que le retrait des ventes était " en ligne " avec ses prévisions.

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Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions, d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Diminution du poids de l'Europe dans le chiffre d'affaires (30 %), au profit de l'Asie-Pacifique (25 %), de l'Amérique du nord (20 %) et du Japon (12 %) ; - Après l'introduction en Bourse de la Fnac en juin 2013, Kering est devenu un groupe " pure player " du luxe et de l'équipement de la personne, ayant perdu sa décote de conglomérat ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé et forte croissance de Bottega Veneta ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, par exemple dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Difficultés de Puma, la filiale allemande à 83 % spécialisée dans le sport, dont les ventes baisseront en 2013 ; - Interrogations sur la stratégie d'YSL, dont la marge opérationnelle reste faible par rapport à celle de Gucci ou Bottega Veneta ; - Valeur chère, à ses plus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place depuis le printemps 2013 ; - Croissance de la ligne joaillerie, renforcée par l'achat de l'italien Pomellato en avril 2013, après celui du chinois Queelin en décembre 2012 ; - Rumeurs de reprise du joaillier de luxe Richard Mille, d'ici la fin 2014 d'une part, de cession de l'enseigne Sergio Rossi, d'autre part ; - Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/