ATOS : repli de l'activité au troisième trimestre

25/10/2013 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Atos a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 2,086 milliards d'euros, en repli organique de 1,8%, pénalisé par la faiblesse de la conjoncture européenne. Les prises de commandes se sont élevées à 1,78 milliard sur la période, représentant un ratio de prise de commandes sur chiffre d'affaires de 85%. La trésorerie nette s'est établie à 353 millions à fin septembre 2013. La société de services en ingénierie informatique a prévenu qu'elle tablait désormais un chiffre d'affaires "quasi stable" cette année et non plus en en légère croissance. Le groupe dirigé par Thierry Breton a confirmé ses objectifs 2013. Atos a pour objectif d'augmenter son taux de marge opérationnelle autour de 7,5% du chiffre d'affaires, comparé à 6,6% en 2012. Le groupe a l'ambition de générer un flux de trésorerie disponible supérieur à 350 millions d'euros. Enfin, Atos a confirmé son ambition d'un BPA (ajusté, non dilué) en augmentation de 50% comparé à 2011 publié (+25% par rapport à 2012). Thierry Breton a déclaré : "L'environnement économique est resté difficile au troisième trimestre et les activités cycliques n'ont pas encore repris en Europe mais le Groupe continue d'investir pour gagner de nouvelles opportunités de croissance et le montant total de nos propositions commerciales a significativement crû."

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- SSII leader européen de l'infogérance (47 % du chiffre d'affaires) avec une forte présence en Allemagne, grâce au rachat de la division SIS de Siemens en 2011 (19 % du chiffre d'affaires), et au Royaume-Uni (19 %), la France et le Benelux (11 % chacun) et l'Amérique du nord (10 %) ; - L'un des profils les plus défensifs du secteur en raison du poids -77 %- des revenus récurrents au travers de contrats pluri-annuels et un carnet d'ordres égal à 1,8 année de revenus ; - Portefeuille de clientèle équilibré entre l'industrie, les services et la distribution (32 %), les services publics, santé et transports (27 %), les telecoms, medias et services aux collectivités (23 %) et la finance ; - Stratégie organisée entre l'IT avec le cloud computing au sein de Canopy, et les services transactionnels et de paiement ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Situation financière saine, renforcée par le rachat anticipé des Oceane 2009 en octobre 2013.

Les points faibles de la valeur

- Encore trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Difficultés dans la finance, le secteur public et l'automobile en France ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Réussite du plan " Tier One Programme " de convergence des rentabilités entre les divisions, lancé début 2013 ; - Filialisation, depuis l'été 2013, de l'activité de paiements sous le nom de Worldline, deuxième européen derrière Gemalto, soit un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, avec pour objectif une croissance par acquisitions et partenariats ; - Amélioration de la rentabilité de la division Intégration de systèmes ; - Réalisation de l'objectif 2013 d'amélioration à 7,5 % la marge opérationnelle et de hausse de 25 % du bénéfice par action, grâce à l'obtention de nouveaux contrats ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,6 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/