(AOF) - Les marchés européens ont légèrement rebondi, les statistiques économiques américaines du jour favorisant le scénario d'une politique monétaire inchangée au cours des prochains mois. Les ventes au détail et la confiance des ménages ont en particulier déçu. A Paris, les investisseurs ont sanctionné Michelin après son profit warning induit par l'évolution des changes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,62% à 4 228,09 points et le FTSE Eurotop 100 s'est adjugé 0,45% à 2 621,42 points. Sur le front des valeurs, BP a flambé de 5,86% à 478,60 pence soutenu par une salve de bonnes nouvelles. La major pétrolière a annoncé simultanément des résultats supérieurs aux attentes, l'augmentation de son dividende trimestriel et l'amélioration de son retour à l'actionnaire via de nouvelles cessions d'actifs. Le groupe poursuit avec succès la reconquête des marchés après la catastrophique marée noire de 2010 dans le Golfe du Mexique. A Paris, Michelin (-3,72% à 76,78 euros) a signé la plus forte baisse du CAC 40, pénalisé par la révision à la baisse de ses prévisions annuelles dans le sillage de ventes trimestrielles décevantes. Le fabricant de pneumatiques table désormais sur un résultat opérationnel en repli de 100 millions d'euros en 2013, contre une stabilité attendue auparavant, en raison d'un accroissement des effets négatifs de change. La baisse de plusieurs devises face à l'euro devrait en effet affecter à hauteur de 250 millions le résultat opérationnel pour l'exercice, contre une précédente prévision de 100 à 150 millions. Pour sa part, Lagardère a grappillé 0,13% à 26,035 euros après avoir annoncé ce lundi la signature d'un accord sur la cession de sa participation de 20% de Lagardère dans Canal+ France à Vivendi. Le groupe de médias vend ainsi à Vivendi, détenteur des 80% restants, sa part dans la société de télévision pour un montant de 1,02 milliard d'euros en numéraires. Les deux groupe annoncent ainsi la fin de leurs différends à ce propos, qui avaient poussé Lagardère à intenter une action en justice contre les méthodes de "cash pooling" (mutualisation de la trésorerie) en vigueur chez Vivendi.
En octobre 2013, la confiance des ménages est stable en France. L'indicateur qui la synthétise est resté à son niveau de septembre, soit 85 points. Cet indicateur est ressorti en ligne avec les attentes des économistes interrogés par Reuters. Il reste cependant bien inférieur à sa moyenne de long terme de 100. L'indice Case-Shiller mesurant l'évolution des prix de l'immobilier dans les 20 principales villes américaines a progressé de 12,8% en août sur un an après 12,3% (chiffre révisé de 12% en juillet). Les économistes misaient sur une hausse 12,4% en août. Les ventes au détail ont reculé de 0,1% en septembre aux Etats-Unis alors que les économistes tablaient sur une hausse de 0,1%, selon Reuters. Le consensus Briefing anticipait bien en revanche un repli de 0,1%. La progression de 0,2% en août est confirmée. Les prix à la production ont reculé de 0,1% en septembre aux Etats-Unis alors que le consensus Reuters tablait sur une hausse de 0,2% après +0,3% en août. Hors énergie, les prix ont grimpé de 0,1% après une croissance nulle en août. L'indice de confiance des consommateurs mesuré par le Conference Boad s'est établi à 71,2 en octobre contre 80,2 en septembre (79,7 en première estimation). Le consensus tablait sur 75 en octobre. A la clôture, l'euro est en baisse face au dollar à 1,3743.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5