TOTAL : résultat net part du groupe en recul de 10% au troisième trimestre

31/10/2013 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Total a fait état avant Bourse d'un résultat net part du groupe de 2,761 milliards d'euros au troisième trimestre, en recul de 10% par rapport au troisième trimestre 2012. Le résultat net ajusté s'est, lui, établi à 2,716 milliards d'euros au troisième trimestre, soit un repli de 19% sur un an. Il était cependant ressorti à 2,699 milliards au trimestre précédent. De son côté, le chiffre d'affaires a baissé de 6% à 46,686 milliards d'euros, tandis que la production d'hydrocarbures de Total a atteint 2,299 millions de barils équivalent pétrole. "Avec le démarrage et le lancement récent de plusieurs projets, Total progresse vers l'atteinte de ses objectifs à l'horizon 2015-2017, tout en préparant résolument les fondations de sa croissance à plus long terme. Alors que le prix du Brent reste ferme depuis le début du quatrième trimestre, les marges de raffinage européennes demeurent à un niveau très bas et l'environnement de la pétrochimie apparaît moins favorablement orienté qu'au troisième trimestre, en raison d'une baisse saisonnière des consommations", a expliqué le géant pétrolier, dont le PDG Christophe de Margerie a tout de même salué une "solide performance" pour le trimestre écoulé. Il a également souligné "le lancement de projets majeurs, dont le projet minier canadien de Fort Hills, qui contribuera pour plusieurs décennies à la croissance" de l'entreprise.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole et organisé en 4 divisions : exploration & production, raffinage, chimie et distribution ; - Visibilité de l'activité, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes ; - Stabilisation des investissements nets, dont 80 % en amont ; - Rationalisation du portefeuille d'activités (cessions d'actifs non stratégiques dans l'amont et désengagement partiel du raffinage et pétrochimie) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada), avec sélectivité, comme en témoigne la sortie du projet Voyageur au Canada dans les sables bitumeux, qui redonnera de la souplesse financière ; - Petite diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quota de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Nigeria notamment ; - Crise structurelle du raffinage européen amplifiée par la crise économique ; - Recul de la production en début d'année, en raison de l'arrêt d'Elgin en mer du Nord ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français) ; - Après Voyageur, d'autres cessions à venir (TIGF...) ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage du champ Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/