(AOF) - Rassurées par la décision de la Fed de maintenir sa politique d'assouplissement quantitatif en l'état, les principales bourses européennes ont terminé en hausse. Intervenue hier après la clôture, cette annonce a in fine éclipsé des chiffres hebdomadaires du chômage américain légèrement en deçà des attentes. Sur le plan des valeurs, BNP Paribas a terminé en tête du CAC 40 grâce à des comptes trimestriels solides, entraînant dans son sillage Crédit Agricole et Société Générale. Le principal indice parisien et le Ftse Eurotop 100 ont gagné respectivement 0,6% et 0,38% à 4 299,89 et 2 627,99 pts. Mauvaise journée pour Shell, dont l'action chutait de 5,23% à 2 158 pence à la Bourse de Londres à quelques minutes de la cloche. A l'image de Total, le géant anglo-néerlandais de l'or noir évolue actuellement dans un environnement défavorable au raffinage, à tout le moins en Europe. Un contexte qui a pesé sur ses recettes trimestrielles, ressorties en deçà des prévisions des experts, et sur sa production, laquelle s'est repliée de 2% sur un an à 2,931 millions de barils équivalent pétrole par jour. Considéré comme un indicateur clef, le bénéfice à coûts courants a quant à lui dégringolé de 31% à 4,248 milliards de dollars. De quoi courroucer les opérateurs, sachant que les analystes visaient 5,184 milliards... A Paris, Technip (-10,27% à 77,15 euros) a accusé le plus fort repli du CAC 40. Le groupe parapétrolier a pâti de résultats trimestriels inférieurs aux prévisions des analystes et de difficultés dans sa division Subsea, elle-même pénalisée par des effets de change défavorables. Si les courtiers, à l'image de CM-CIC, resté à l'Achat, n'ont pas pour autant changé leur recommandation, les comptes du troisième trimestre du groupe parapétrolier ont tout de même déçu. Alors que le résultat net n'a crû que de 1,9% à 150 millions d'euros, l'Ebit a ainsi augmenté de 2,2% à 221,8 millions d'euros, contre 255 prévus par le consensus Thomson Reuters. Alcatel-Lucent (+19,36% à 2,817 euros) a pour sa part signé, de loin, la plus forte hausse de l'indice SBF 120, soutenu par des résultats meilleurs que prévu et des perspectives favorables. Au troisième trimestre, l'équipementier télécoms a réalisé un résultat d'exploitation ajusté de 116 millions d'euros, à comparer avec une perte de 126 millions d'euros un an plus tôt et un consensus de seulement 50 millions d'euros. Sur la base d'un chiffre d'affaires de 3,668 milliards d'euros (+7% à taux de change constants), le groupe a ainsi affiché une marge opérationnelle de 3,2%, à comparer avec -3,5%, au troisième trimestre 2012.
Selon une estimation rapide communiquée à 11 heures par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro est ressorti à 0,7% ce mois-ci, soit un repli de 0,4 point par rapport à septembre. Le consensus Reuters attendait 1,1%. Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est de son côté établi à 12,2% en septembre, stable par rapport au mois précédent. Aux Etats-Unis, 340 000 nouveaux demandeurs d'emploi ont été dénombrés au terme de la semaine close le 26 octobre, contre 339 000 anticipé par les économistes interrogés par Reuters et 350 000 la semaine précédente. Enfin, l'indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier pour la région de Chicago est ressorti en nette hausse en octobre, à 65,9 contre 55,7 en septembre. Il s'agit de son plus haut niveau depuis octobre 2004. Le consensus Reuters anticipait pour sa part un repli de cet indicateur à 55. Vers 17h40, l'euro abandonne 1,05% face au dollar à 1,3593. FTB/MAF/5