BOEING ou la malédiction du "Dreamliner"

05/11/2013 - 10:02 - Option Finance

(AOF) - Quand cela s'arrêtera-t-il ? Immobilisé entre fin janvier et fin avril après deux incidents majeurs sur ses batteries lithium-ion, dont la conception a depuis été repensée, le Boeing 787 collectionne les ratés depuis sa remise en service, laquelle s'est effectuée progressivement à partir du milieu de l'été. Dernier en date : une fissure détectée à l'atterrissage la semaine dernière à Melbourne (Australie) sur un exemplaire d'Air India qui effectuait la liaison New Delhi (Inde)-Sydney (Australie). Si le porte-parole de la compagnie indienne a évoqué un "incident mineur" qui n'a pas mis en danger la vie des 74 passagers, si "le pare-brise a déjà été remplacé" et que ladite fissure pourrait en fait être liée à un brusque changement de température, cette nouvelle n'améliorera évidemment pas l'image du "Dreamliner". Déjà confrontée à un incident notable le mois dernier - un panneau d'habillage s'était détaché dans des circonstances qui restent à établir -, Air India, qui exploite actuellement neuf unités du long-courrier de Boeing, n'a pas spécifié s'il s'agissait du même appareil.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Une étude réalisée pour le compte de l'Association internationale du transport aérien (IATA), et intitulée " Vision 2050 " souligne, qu'à cet horizon, le nombre de voyages effectués chaque année devrait être multiplié par six et passerait ainsi à 16 milliards. Dans le même temps, le transport aérien de marchandises devrait être multiplié par dix, avec 400 millions de tonnes de cargo par an. Les actuels majors du transport aérien risquent d'être supplantés par de nouveaux entrants, en provenance de Chine, d'Inde, du Brésil, de Russie ou du Mexique. Certains experts alertent sur le danger de disparition pesant sur Air France-KLM, Lufthansa et IAG. Les acteurs européens se rapprocheraient dans un mouvement défensif et ne seraient plus que deux ou trois grands groupes.

Aéronautique - Défense

La Commission Européenne a mis en place un plan de soutien de 4 milliards d'euros pour le secteur aéronautique d'ici 2020, pour lui permettre de développer le futur avion " vert ". L'objectif est de poursuivre les efforts dans le cadre du plan " Clean Sky ", pour réduire de moitié les émissions de CO2 du transport aérien d'ici à 2020. Lancé en 2008, avec un budget initial de 1,6 milliard sur sept ans, ce plan aurait déjà permis d'atteindre un tiers de l'objectif. La mise au point des prochaines générations d'avions et d'hélicoptères à l'horizon 2030 est également en ligne de mire. Les petites et moyennes entreprises de l'aéronautique ainsi que les instituts de recherche universitaire bénéficieront pour près d'un tiers des subventions européennes. FTB/ACT/