Pour EdRAM, les effets de la crise ont rendu les entreprises plus mesurées au niveau des acquisitions

13/11/2013 - 12:23 - Option Finance

(AOF / Funds) - Depuis le début de l'été, Edmond de Rothschild AM a observé une augmentation du nombre de transactions, notamment dans le secteur des télécoms. Les exemples les plus emblématiques sont la vente de l'activité de terminaux mobiles du Finlandais Nokia à Microsoft pour 5,4 milliards d'euros ou encore la cession par Vodafone de sa participation de 45% dans Verizon Wireless à Verizon pour près de 130 milliards de dollars, soit l'une des 10 plus grosses transactions historiques à l'échelle mondiale. On peut également citer le rachat de l'Irlandais Elan Corp par l'Américain Perrigon ainsi que le rachat par GDF Suez de la division de service énergétique de Balfour Beatty pour compléter son dispositif au Royaume-Uni. Ces opérations ne sont que quelques exemples qui illustrent la reprise entamée cet été. Elles sont le reflet de la bonne santé des entreprises qui détiennent beaucoup de liquidités et peuvent ainsi réaliser des transactions sans avoir recours à de la dette ou émettre des actions, analyse le gérant. Elles correspondent également à une volonté des entreprises de sortir d'une impasse stratégique. Cela crée de la valeur pour l'actionnaire. Il est à noter toutefois que le cycle actuel se distingue du précédent. Les opérations ne prennent plus forcément la forme d'OPA. Aujourd'hui, les entreprises sont devenues plus prudentes au regard des risques liés aux OPA : risques d'exécution, risques sociaux, lois anti-trust... Les effets de la crise les ont rendues plus mesurées. Elles ne veulent pas surpayer leurs acquisitions et privilégient les opérations mobilisant peu de liquidités et n'entraînant pas de leveraging massif. La gouvernance a par ailleurs elle aussi évolué : le poids des actionnaires est important et les choix stratégiques doivent leur sembler légitimes. Cette reconfiguration rend la thématique moins cyclique, la préserve des excès passés et élargit le gisement. Nous n'assistons encore qu'aux balbutiements d'un nouveau cycle qui devrait durer deux ou trois ans, estime Edmond de Rotschild AM. AUT/MAF