KERING : le conseil parlera de la vente de La Redoute demain (presse)

03/12/2013 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Selon l'agence de presse Reuters, qui cite des sources proches du dossier, Kering devrait réunir ce mercredi son conseil d'administration pour statuer sur le sujet de la cession de La Redoute. La société de vente par correspondance suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs après que le groupe de luxe qui la détient a exprimé son désir de la céder. Kering s'est engagé à la recapitaliser avant de la mettre en vente. "Le conseil est convoqué pour mercredi matin sur la Redoute (...) il sera suivi dans l'après-midi d'un comité d'entreprise extraordinaire pour informer les salariés", a déclaré une des sources. Kering n'a pas souhaité faire de commentaire.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux dans la mode et les accessoires, avec deux grandes divisions, d'une part le luxe porté par les marques mondiales Bottega Venetta, Boucheron, Burberry, Gucci, Sergio Rossi et Yves Saint-Laurent, d'autre part le " Sport & Lifestile ", avec Puma ; - Diminution du poids de l'Europe dans le chiffre d'affaires (30 %), au profit de l'Asie-Pacifique (25 %), de l'Amérique du nord (20 %) et du Japon (12 %). - Après l'introduction en Bourse de la Fnac en juin 2013, groupe " pure player " du luxe et de l'équipement de la personne, ayant perdu sa décote de conglomérat ; - Portefeuille d'activités composé de marques mondiales puissantes (Gucci, Puma...) renouvelé par des acquisitions à fort potentiel (Stella McCartney, Alexander McQueen, Brioni...) ; - Bonne implantation de Gucci (67% du CA du pôle luxe) dans les pays émergents et taux de notoriété spontanée très élevé et forte croissance de Bottega Veneta ; - Diminution de l'endettement facilitant la croissance externe, par exemple dans l'équipement pour l'homme, représenté par Brioni aujourd'hui.

Les points faibles de la valeur

- Difficultés de Puma, la filiale allemande à 84 % spécialisée dans le sport, dont les ventes et le bénéfice baisseront en 2013 ; - Interrogations sur la stratégie d'YSL, dont la marge opérationnelle reste faible par rapport à celle de Gucci ou Bottega Veneta ; - Ralentissement de la croissance de Gucci, handicapé par la faiblesse de la demande en Chine et les restructurations du réseau de distribution en Italie ; - Caractère politique du dossier " La Redoute ", filiale de VPC que le groupe veut céder ; - Valeur chère, à ses plus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du dollar et du yen ; - Stratégie de développement de Puma que mènera la future équipe de direction, en place depuis le printemps 2013 ; - Croissance de la ligne joaillerie, renforcée par l'achat de l'italien Pomellato en avril 2013, après celui du chinois Queelin en décembre 2012 ; - Rumeurs de reprise du joaillier de luxe Richard Mille, d'ici la fin 2014 d'une part, de cession de l'enseigne Sergio Rossi, d'autre part ; - Impact sur le résultat 2013 des charges exceptionnelles sur Puma et La Redoute ; - Valeur non opéable, Artémis, le holding de la famille Pinault, contrôlant 40,6 % du capital et 55,1 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), en décembre 2012 l'activité du commerce spécialisé a reculé sur un an de 3,5%, à périmètre comparable. Le démarrage plus tardif des congés d'hiver, la baisse du budget consacré par les Français à leurs achats de Noël et l'augmentation des ventes sur Internet expliquent cette tendance. La baisse d'activité a concerné tous les types de commerces et tous les secteurs. Sur l'ensemble de l'année l'activité a diminué de 0,9%. La timide embellie observée au premier trimestre (+2,1%) a été absorbée par la baisse d'activité au cours des mois suivants. Le commerce spécialisé n'a toujours pas rattrapé ses niveaux d'activité d'avant la crise de 2009. Le commerce en ligne voit sa croissance ralentir. La Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a annoncé une hausse de 19% du marché en 2012, à 45 milliards d'euros. Le marché est entré dans une phase de maturité : le taux de croissance était de 37% en 2006 et de 24% en 2010. Le commerce électronique devient de plus en plus concurrentiel, ce qui se traduit par une réduction du chiffre d'affaires moyen par site. FTB/ACT/