EUROTUNNEL est fondé à récupérer la totalité de ses coûts à travers les péages

06/12/2013 - 09:03 - Option Finance

(AOF) - Eurotunnel a pris note de la décision rendue par la Commission intergouvernementale (CIG) après le recours de l'opérateur ferroviaire Eurostar, filiale de la SNCF. La CIG confirme qu'Eurotunnel doit recouvrer, au moyen de ses redevances, les coûts à long terme de la liaison fixe auprès des opérateurs ferroviaires empruntant le tunnel sous la Manche, conformément aux dispositions fixées par le RUC. Eurotunnel utilise cette méthode de recouvrement des coûts à long terme, conformément à une directive européenne. La CIG reconnaît de ce fait que le modèle économique du tunnel sous la Manche est conçu au bénéfice de ses clients, de ses actionnaires, de ses investisseurs et de ses salariés, a précisé le groupe. "Eurotunnel, concessionnaire du Lien Fixe sous la Manche, a une gestion particulièrement favorable aux Réseaux ferroviaires, puisque les charges refacturées aux Réseaux ne représentent que 16% des charges d'exploitation du Tunnel. Les Réseaux ont d'ailleurs toujours eu la possibilité d'auditer ces coûts", a poursuivi Eurotunnel.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures (très coûteux) déjà réalisés ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quats proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Nouveaux trains dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel sans coûts additionnel majeur ; - Ouverture, à partir de fin 2015, du tunnel à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires : d'une part, la Commission de la concurrence anglaise a interdit d'exploiter les ex-navires de SeaFrance, d'autre part le groupe a été sommé, en juin 2013, par la Commission européenne d'abaisser ses tarifs d'utilisation du tunnel ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations (Amsterdam, Frankfurt, Cologne), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/