GENERAL MOTORS va cesser de produire des voitures en Australie

11/12/2013 - 14:06 - Option Finance

(AOF) - Quelques jours après avoir annoncé l'abandon de la marque Chevrolet en Europe à l'horizon 2015 du fait de résultats jugés "inacceptables", General Motors a fait savoir qu'il arrêterait toute construction de voitures en Australie d'ici 2017. Une décision forte prise par le deuxième groupe automobile mondial, lequel verra Mary Barra, 51 ans, succéder à Daniel Akerson le mois prochain à la tête de sa direction générale. Les analystes redoutent en effet qu'elle n'amène Toyota à faire de même, alors que le marché automobile australien est déjà fragilisé. "Quelle que soit la manière dont nous regardons les chiffres, une activité de construction et d'assemblage de voitures dans ce pays n'est simplement pas rentable sur le long terme", a asséné Mike Devereux, directeur général de Holden, la marque australienne du constructeur américain. A l'instar de Ford avant elle, la firme de Detroit a invoqué la vigueur persistante du dollar local, des coûts élevés de fabrication et un marché domestique de taille modeste, fragmenté et très concurrentiel. Ford fermera ses deux usines australiennes fin 2016. Mitsubishi Motors a de son côté plié bagage en 2008. La désaffection ne souffre aucune discussion.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

L'agence de notation Moody's est optimiste pour le marché automobile mondial. Elle prévoit une croissance de 4,8% des ventes automobiles mondiales en 2014 grâce à une demande chinoise plus forte que prévue. Elle a également réévalué dernièrement ses prévisions de croissance pour 2013 à 3,2%. L'agence continue d'anticiper une baisse des ventes de 5% des véhicules particuliers en Europe cette année. Elles devraient ensuite bénéficier d'un rebond de 3% en 2014. Moody's estime qu'en Europe occidentale, la faible demande et la surcapacité vont continuer de peser sur les marges des constructeurs français, Renault et PSA, et de l'italien Fiat. Les constructeurs américains devraient être mieux lotis. Ils devraient conserver leurs marges dans les douze à dix-huit prochains mois. Néanmoins une concurrence accrue et le ralentissement de la croissance américaine pourraient peser sur leur rentabilité. FTB/ACT/