HAVAS : François Laroze devient directeur financier

16/12/2013 - 10:37 - Option Finance

(AOF) - Havas a indiqué dans un communiqué diffusé ce lundi que François Laroze prenait, au sein du groupe de publicité, la tête de la direction financière. Il remplace ainsi Hervé Philippe, nouveau directeur financier de Vivendi dont la nomination a été confirmée vendredi par le groupe de médias et de télécoms. Cet échange de fonctions aura lieu le 1er janvier prochain. François Laroze, 50 ans, a rejoint le groupe Bolloré en 1987 puis le groupe Havas en 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sixième groupe publicitaire mondial, organisé en deux divisions, Havas Media et Havas Advertising, avec une présence mondiale équilibrée entre l'Europe (51 % de l'activité, dont 20 % pour la France et 11 % pour el Royaume-Uni), l'Amérique du nord (33 %), l'Amérique latine (9 %) et l'Asie-Pacifique-Afrique (7 %) ; - Moindre taille du groupe par rapport à ses concurrents lui conférant agilité, flexibilité et dynamique entrepreneuriale ; des atouts, notamment en périodes difficiles ; - Excellente structure de bilan ; - Mise en place de relais de croissance dans le numérique (23 % du chiffre d'affaires) ; - Montée en puissance des pays émergents, notamment l'Amérique latine et l'Asie-Pacifique ; - Dynamisme dans la conquête de nouveaux budgets, de plus de 400 millions d'euros à la fin du premier trimestre 2013.

Les points faibles de la valeur

- Un seul réseau de taille mondiale (Havas Worldwide) contre trois, voire quatre pour ses concurrents et une activité encore trop centrée sur l'Europe ; - Performances opérationnelles inférieures à celles de ses concurrents, notamment à Publicis ; - Peu de grands clients internationaux ; d'où une plus forte dépendance aux marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise ; - Présence encore trop faible dans les pays émergents, notamment en Asie ; - Peu de prévisions de croissance.

Comment suivre la valeur

- Activité corrélée au marché mondial de la publicité, par nature très cyclique ; - Des concepts spécifiques à la publicité : le poste " revenus " plutôt que le poste " chiffre d'affaires ", le " net new business " (budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets minoré des pertes de budgets estimées) ; - Poursuite de la forte amélioration de la marge opérationnelle observée sur le premier semestre 2013 ; - Acquisitions à venir dans le digital et le data, limitées à 40-80 MEUR par an ; - Souci des intérêts actionnaires avec un système d'intéressement des cadres au cours de Bourse fondé sur les rachats d'actions, moins dilutifs que les stock-options et une réflexion sur des rachats d'actions dans le futur ; - Fonctionnement du tandem Yannick Bolloré-David Jones, ce dernier étant DG du groupe en charge des dossiers médias et publicité ; - Levée des incertitudes sur la stratégie à long terme du groupe Bolloré (37,3 % du capital), qui consolide depuis 2012 intégralement Havas dans ses comptes et dont le dirigeant Vincent Bolloré a passé la présidence à son fils Yannick.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/