SAINT-GOBAIN étend la maturité et réduit le coût de ses 4 milliards d'euros de lignes bancaires non tirées

17/12/2013 - 17:51 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain a signé avec un groupe de 26 banques une ligne de crédit non tirée de 2,5 milliards d'euros à échéance décembre 2018, comprenant deux options d'extension, d'un an supplémentaire chacune. Le numéro un mondial des matériaux de construction a indiqué que l'opération avait été largement sursouscrite avec des engagements bancaires atteignant plus de 3,6 milliards d'euros, "ce qui témoigne de la confiance des banques dans le crédit de Saint-Gobain". Elle remplace une ligne de montant équivalent initialement à échéance en 2015. Par ailleurs, Saint-Gobain a obtenu l'accord de 27 banques pour étendre de décembre 2017 à décembre 2018 la maturité d'une autre ligne de crédit non tirée de 1,5 milliard d'euros, tout en réduisant son coût. La marge initiale des deux lignes est de 50 points de base, compte tenu de la notation de la dette à long terme de Saint-Gobain : BBB chez Standard & Poor's et Baa2 chez Moody's. "Ces opérations confirment la solidité financière du groupe", a souligné Saint-Gobain.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial du vitrage organisé en cinq divisions : distribution (42 % des ventes), produits de construction (28 %), matériaux à haute performance (11 %) tels les céramiques ou abrasifs, vitrages plats (13 %) et emballage. - Depuis 2007, recentrage sur les métiers de l'habitat avec un positionnement sur le domaine porteur de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments (32 % des ventes, dont 27 % en France) ; - Priorité aux produits à forte valeur ajoutée et dégageant des synergies ; - Enracinement local des implantations de la branche Distribution Bâtiment (45 % du CA) ; - Retour de la capacité à accroître les prix de vente, notamment dans le vitrage, pour compenser la hausse des coûts de matières premières ; - Réduction de l'endettement et amélioration de la situation financière en 2012 et 2013 grâce au programme de réduction des coûts (1,1 MdEUR sur deux ans).

Les points faibles de la valeur

- Caractère cyclique de l'activité, 4/5ème des ventes étant réalisées dans le secteur de la construction, aggravé par les difficultés des verres plats pour automobiles ; - Présence insuffisante dans les pays émergents, 68 % du chiffre d'affaires étant réalisé en Europe dont 23 % en France ; - Recul des ventes en France et aux Etats-Unis au cours du 1er semestre 2013, les restructurations et dépréciations d'actifs dans la division vitrage pesant sur la rentabilité du groupe ; - Sensibilité aux variations de la livre, du real brésilien et du peso argentin ; - Abandon du plan stratégique 2011-2015 en raison des incertitudes macro-économiques.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire d'une part, des ventes automobiles d'autre part ; - Modalités de la cession prochaine de la filiale américaine de conditionnement Verallia North America, sans doute repoussée au début 2014 et visant à améliorer la situation financière du groupe ; - Confirmation de l'amélioration des ventes au Royaume-Uni et en Allemagne ; - Attente d'une acquisition dans un contexte de basses valorisations du secteur ; - Réalisation de l'objectif 2013 d'un redressement du résultat d'exploitation ; - Capital éclaté, avec Wendel comme premier actionnaire (17,3 %), mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des Dépôts (2,5 %) et d'une grande implication des salariés (2,5 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Le marché des matériaux de construction paraît s'être redressé en juin, selon les données de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem). Sur un mois, les livraisons de granulats ont progressé de près de 1%. Quant au béton prêt à l'emploi (BPE), en juin sa production a augmenté de 1,5% par rapport à mai. L'Unicem estime qu'après une activité malmenée en hiver et au printemps par une succession d'intempéries, les livraisons se sont rattrapées : au final, la contraction d'activité a été relativement contenue pour le béton et les granulats. De plus, l'Indicateur matériaux fait état d'un redressement assez sensible entre le premier et le deuxième trimestres. Le repli de l'activité du marché des matériaux tournerait ainsi autour de 2,5% sur un an entre les deux mois d'avril et mai, contre une chute de plus de 6% au premier trimestre 2013. Toutefois, le secteur n'est pas homogène et certains matériaux, comme les tuiles, briques, ciment et les produits béton, subissent toujours des baisses d'activité aux environs de 5%. FTB/ACT/