ATOS : succès du remboursement anticipe des OCEANES 2011

19/12/2013 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Atos a annoncé que le nombre d'OCEANE 2011 présentées à la conversion s'est élevé à 5,3 millions, soit 99,3% du total. Par application du ratio d'attribution de 1,02 action de la SSII pour une OCEANE 2011, celle-ci a procédé à la livraison de 5,448 millions d'actions Atos. Les 40 000 OCEANEs 2011 non présentées à la conversion seront remboursées en numéraire le 18 décembre 2013 au prix de 47,12003 euros par titre (incluant le coupon couru), soit un montant total de 1,884 million d'euros. A l'issue du processus de cette opération, le nombre total d'actions Atos en circulation sera de 97,97 millions de titres.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- SSII leader européen de l'infogérance (47 % du chiffre d'affaires) avec une forte présence en Allemagne, grâce au rachat de la division SIS de Siemens en 2011 (19 % du chiffre d'affaires), et au Royaume-Uni (19 %), la France et le Benelux (11 % chacun) et l'Amérique du nord (10 %) ; - L'un des profils les plus défensifs du secteur en raison du poids -77 %- des revenus récurrents au travers de contrats pluri-annuels et un carnet d'ordres égal à 1,8 année de revenus ; - Portefeuille de clientèle équilibré entre l'industrie, les services et la distribution (32 %), les services publics, santé et transports (27 %), les telecoms, medias et services aux collectivités (23 %) et la finance ; - Stratégie organisée entre l'IT avec le cloud computing au sein de Canopy, et les services transactionnels et de paiement ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Situation financière saine, renforcée par le rachat anticipé des Oceane 2009 en octobre 2013.

Les points faibles de la valeur

- Encore trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Difficultés dans la finance, le secteur public et l'automobile en France ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Réussite du plan " Tier One Programme " de convergence des rentabilités entre les divisions, lancé début 2013 ; - Filialisation, depuis l'été 2013, de l'activité de paiements sous le nom de Worldline, deuxième européen derrière Gemalto, soit un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, avec pour objectif une croissance par acquisitions et partenariats ; - Amélioration de la rentabilité de la division Intégration de systèmes ; - Réalisation de l'objectif 2013 d'amélioration à 7,5 % la marge opérationnelle et de hausse de 25 % du bénéfice par action, grâce à l'obtention de nouveaux contrats ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,6 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

L'Europe est le deuxième marché de services informatiques, après l'Amérique du Nord. En France, troisième marché européen après le Royaume-Uni et l'Allemagne, les acteurs attirent les convoitises. Ainsi la SSII française Alti vient d'être reprise par le groupe indien Tata Consultancy Services (TCS), qui souhaite renforcer sa présence sur le Vieux Continent. En déboursant 75 millions d'euros, TCS réalise la plus grosse acquisition de son histoire en Europe. Grâce à cette opération, il multiplie par six ses effectifs en France, avec 1.200 personnes, et il intègre le top 30 des SSII sur notre territoire. La vague des acquisitions sur le marché français a été également soulignée par la reprise en juin dernier de GFI par Infofin, le concert formé par trois sociétés (Apax Partners, Altamir et Boussard & Gavaudan). FTB/ACT/