PUBLICIS : remboursement anticipé des obligations 1%, échéance 18 janvier 2018

23/12/2013 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Publicis a décidé de procéder au remboursement anticipé de la totalité des obligations 1%, échéance 18 janvier 2018, à option de conversion en actions nouvelles et/ou d'échange en actions existantes de Publicis, émises le 18 janvier 2002 et restant en circulation. Compte tenu des demandes de remboursement effectuées en novembre et décembre 2013 pour un total de 2 387 223 obligations, le nombre d'obligations restant en circulation au 19 décembre était de 237 315 obligations, soit moins de 10% du nombre d'obligations initialement émises par Publicis. Le remboursement anticipé sera effectué le 25 janvier 2014 au prix de 48,76 euros correspondant au prix de remboursement anticipé majoré du coupon couru du 18 au 25 janvier 2014. Ce montant assure aux obligations, en tenant compte des paiements d'intérêts, un taux de rendement actuariel effectif calculé à la date de règlement (soit le 18 janvier 2002) égal à 2,75% l'an, conformément à la note d'opération. Les intérêts cesseront de courir à compter du 25 janvier 2014. Jusqu'à l'issue du septième jour ouvré (inclus) qui précède le 25 janvier 2014, soit jusqu'au 14 janvier 2014 inclus, les porteurs d'obligations auront la faculté d'exercer leur droit à l'attribution d'actions Publicis à raison de 1,015 actions Publicis pour 1 obligation présentée (compte tenu de l'ajustement des bases de conversion ou d'échange). Les porteurs d'obligations Publicis qui exerceront leur droit à l'attribution d'actions recevront, le 25 janvier 2014, des actions Publicis existantes immédiatement assimilées aux actions en circulation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra au premier trimestre 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 500 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdsEUR; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdsEUR, contre 6,6 MdsEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Déception des performances estivales en Chine, au Brésil et en Inde ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Déjà des contestations à la fusion, un actionnaire américain ayant porté le dossier devant la Cour suprême de New York, la parité 50-50 lui paraissant défavorable aux porteurs d'Omnicom ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une croissance des facturations de 3,5 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/