SAFT : 100e lancement d'un satellite équipé de batteries Li-Ion

23/12/2013 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Saft, le spécialiste mondial de la conception et de la production de batteries de haute technologie pour l'industrie, a déclaré avoir franchi une étape lorsque le 100e satellite utilisant des batteries de technologie Li-ion a été lancé ce mois-ci. Le satellite Inmarsat 5 F-1 a décollé le 8 décembre grâce à une fusée Proton M de la de base de Baïkonour au Kazakhstan. Ce décollage marque également la mise en orbite du 75e satellite géostationnaire utilisant des batteries Saft. Saft a commencé à fournir des batteries Li-ion pour satellites il y a un peu plus d'une décennie, en 2002, "et a depuis, développé une solide réputation en tant que leader mondial en matière de fiabilité et de performance parmi les clients du monde entier", selon le communiqué. [-73]· ce jour, les clients de Saft ont lancé dans l'espace des batteries Li-ion d'une valeur d'environ 120 millions d'euros La société a mis plus de 9 000 accumulateurs en orbite correspondant à un total de 275 millions d'heures d'utilisation, ou 31 000 années, cela sans défaillance ou d'écart de performance. Sa technologie Li-ion est prouvée pour fonctionner toute la durée de vie en orbite du satellite, allant jusqu'à 18 ans dans la plupart des cas.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Lancement d'un avertissement sur résultat en juillet 2013, en raison du ralentissement de la division électronique civil SBG, la plus profitable ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Obtention de nouveaux contrats, après l'Inde et l'Allemagne, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MEUR d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Atteinte de l'objectif 2013 d'un net recul de l'EBITDA, entre 90 et 95 MEUR, et d'une croissance du chiffre d'affaires de 10 %, sous-entendant une forte reprise des ventes en fin d'année ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/