EDENRED se dit pénalisé par le nouveau taux de change de la devise vénézuélienne

27/12/2013 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Edenred a indiqué que le nouveau taux de change officiel du bolivar fuerte, fixé à 11,3 bolivars pour 1 dollar américain, contre 6,3 bolivars jusqu'à présent, devrait affecter négativement son résultat d'exploitation courant de 28 millions d'euros en 2013. Le groupe de services prépayés évalue par ailleurs à 5% le recul de son résultat courant après impôt et intérêts minoritaires attendu pour 2013. Enfin, il déclare que sa dette nette devrait croître de 140 millions d'euros sur la période. Son nouvel objectif de résultat d'exploitation courant est donc entre 340 et 350 millions d'euros en 2013. Le Venezuela a décidé lundi soir de dévaluer de 44% sa monnaie, le bolivar, pour les touristes. Les étrangers en visite peuvent désormais acquérir 11,3 bolivars contre un dollar, contre un cours officiel de 6,3 bolivars pour 1 dollar. Les économistes ont estimé que la banque centrale vénézuélienne venait de franchir un pas vers la dévaluation officielle de sa monnaie. Tandis que la cotation officielle du dollar est fixée à 6,3 bolivars, le billet vert sur le marché parallèle est échangé à 70 bolivars, onze fois plus. Le pays est en effet en proie à une forte inflation : 54,3% sur douze mois en octobre. L'origine de l'explosion des prix s'explique par le contrôle des changes introduit depuis dix ans et les distorsions qu'il suscite sur les importations. Cela se traduit notamment par des pénuries des biens de consommation courante.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, devant Sodexo, des titres de services (tickets restaurant, chèques vacances, chèques cadeaux et autres " vouchers ") avec 10 % du marché ; - Positionnement sur un marché très porteur, avec des positions fortes en Amérique latine (la moitié des facturations et une croissance proche de 20 % au 1er semestre 2013), notamment au Brésil, premier marché mondial, en Colombie avec le rachat, en février, de Big Pass (20 % du marché local) ; - Deux catalyseurs de croissance : hausse du taux de pénétration, notamment dans les PME, et passage du ticket papier au numérique, avec un objectif de 75 % des émissions en numérique fin 2016, contre 56 % aujourd'hui ; - Forte expérience dans le numérique, segment à forte rentabilité sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie...) ; - Valeur protectrice contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets ; - En Europe, retour à une croissance proche de 6 %, notamment en France grâce aux chèques emploi service (Cesu) et prise de position de leader en Finlande avec l'acquisition de Nets Prepaid ; - Flux de trésorerie récurrents assurant une très bonne rémunération des actionnaires, avec un pay-out proche de 90 %.

Les points faibles de la valeur

- En Europe, sensibilité à la dégradation de l'emploi salarié en Europe (47 %, dont 17 % en France), à l'évolution de la législation fiscale et impact des titres " perdus/périmés " sur le résultat opérationnel ; - Rémunération de la trésorerie sur les titres affectée par la faiblesse des taux d'intérêt ; - Exposition au risque devises propres à certaines zones géographiques (Hongrie en 2012, Venezuela et Brésil en 2013), avec un impact de 7 % sur le volume d'émissions au 1er semestre 2013 ;

Comment suivre la valeur

- Programme " Inventer 2016 " : hausse du taux de pénétration des marchés existant de 2 à 5 %, création de nouvelles solutions (dématérialisation), extension de la couverture géographique et hausse de la valeur faciale des programmes ; - Poursuite de la croissance externe, avec 10 acquisitions de taille moyenne dans les émergents à l'étude en 2013 et l'ouverture de 3 à 5 pays supplémentaires d'ici 2016 ; - Croissance du secteur " Expense management " (gestion des frais de voyage et des flottes de véhicule) dont la part dans les volumes émis devra passer de 12 % environ en 2013 à 20 % en 2016; - Intégration des nombreuses partenariats récents -38,9 % dans Aqoba, acquisition du colombien Big Pass, joint-ventures avec le portugais Banco Espiritu Santo et l'américain SavingStar - et relance de Barclay Vouchers au Japon ; - Réalisation des objectifs 2013 de hausse entre 8 et 14 % du volume d'émissions et de 10 % de la capacité d'autofinancement ; - Valeur spéculative, les investisseurs s'interrogeant sur une sortie, après celle d'Eurazeo, du fonds Colony Capital (11,3 % des actions et 14,1 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Les performances des grands acteurs du travail temporaire sont satisfaisantes grâce à leurs efforts de restructuration. Le suisse Adecco a affiché un bénéfice net en hausse de 12% sur le deuxième trimestre, à 126 millions d'euros en dépit d'un repli de 3% de son chiffre d'affaires, suite au contrôle renforcé de ses coûts. Le leader mondial a pourtant dû affronter une chute de 12% de son activité en France, son premier marché. De même, grâce à une compression de ses dépenses, son concurrent Randstad a affiché un bond de 73% de son bénéfice net, à 63,1 millions d'euros, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 5%, à 4,09 milliards d'euros. L'américain Manpower Group a également affiché une nette hausse de son bénéfice, du fait d'un plan de restructuration. L'atonie du marché du travail temporaire en France est soulignée par le baromètre de Prism'emploi, organisme qui regroupe six cents entreprises du secteur. Selon cet indicateur, au premier semestre l'emploi intérimaire s'est replié de 12,8% par rapport à la même période de 2012. Le secteur compte 470.000 salariés en équivalent temps plein (ETP). FTB/ACT/