SODEXO : chiffre d'affaires trimestriel en repli, mais perspectives 2014 maintenues

08/01/2014 - 08:28 - Option Finance

(AOF) - Sodexo a fait état ce matin d'un chiffre d'affaires de 4,856 milliards d'euros au premier trimestre de son exercice 2013-2014, clos le 30 novembre, en recul de 1,9% sur un an du fait d'un effet de change défavorable. Le numéro deux mondial de la restauration collective a néanmoins enregistré une croissance organique de 2,7% grâce à sa bonne performance en Amérique du Nord (chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros, en hausse de 5,1% en croissance interne, soit sa plus forte progression depuis 6 ans). En dépit d'une augmentation de 0,5%, les chiffres sont plus mitigés en Europe. Le groupe a invoqué un contexte économique "difficile selon les pays". Dans le reste du monde (Amérique latine, Asie, Afrique, Australie, Moyen-Orient et Base-Vie), Sodexo dit par ailleurs occuper "une position de leader dans les Etats émergents et à fort potentiel". S'agissant de ses perspectives, l'entreprise fondée en 1966 par Pierre Bellon a maintenu son objectif d'atteindre une marge opérationnelle de 6% à l'horizon de deux ans (2014-2015). Pour l'exercice 2013-2014, elle escompte une croissance interne de son chiffre d'affaires comprise entre 2,5% et 3% ainsi qu'une hausse de son résultat opérationnel d'environ 11%, soit une marge opérationnelle de 5,6%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des " services de qualité de vie " -restauration, maintenance...- sur les sites de ses clients, répartis entre l'Amérique du nord pour 37 %, l'Europe continentale pour 34 %, le reste du monde pour 21 % et le Royaume-Uni et Irlande pour 8 % ; - Diversification à hauteur de 4 % du chiffre d'affaires dans les " avantages & récompenses " aux salariés ou clients de commerçants (programmes de motivation, solutions Pass et chèques cadeaux...) ; - Développement d'une expertise " différenciante " en Facility Management intégré (Gestion des installations) avec une offre unique dans un secteur très fragmenté et en forte croissance ; - Stratégie désormais orientée sur des contrats plus globaux avec des entreprises multinationales, telle Nokia, ou des contrats multi-pays, davantage axée sur les BRIC et sur le Hard Facility Management ou entretien technique ; - Situation financière solide, les activités génératrices étant génératrices de free cash flows.

Les points faibles de la valeur

- Environnement très concurrentiel dans la restauration d'entreprise et taux de sous-traitance déjà très élevé. Comportement très " late cyclical " sur ce segment de marché ; - Part encore insuffisante du chiffre d'affaires dans les pays émergents ; - Absence de la restauration commerciale concédée (dans les aéroports, gares, autoroutes...), d'où une réduction de la puissance d'achat auprès de ses fournisseurs ; - Exposition à certains risques environnementaux (crises alimentaires) ; - Activité " solutions de motivation " (titres de services) pénalisée par la crise en Europe et par la faiblesse des taux d'intérêt (moindre rémunération de la trésorerie) ; - Environnement concurrentiel croissant au Brésil, 1er marché mondial des titres de service ; - Cherté de la valeur en Bourse, qui a touché ses records historiques début 2013 ; - Communication financière et prévisions de résultats réputées très prudentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur défensive avec deux tiers du CA peu sensible à la conjoncture ; - Sensibilité à l'évolution du dollar et du real brésilien (19 % de l'EBIT du groupe) ; - 2/3 des contrats indexés sur l'inflation et corrélation positive entre l'inflation et les résultats ; - Sensibilité de l'activité " Titres de services " à l'évolution des taux d'intérêt pour la rémunération de la trésorerie ; - Corrélation entre la branche " Entreprises " et la situation du marché de l'emploi ; - Poursuite de la croissance dans les pays émergents (achat du mexicain Servi-Bonos début 2013) ; - Sensibilité à la réduction des budgets chez la majorité des clients et à l'inflation des produits alimentaires, ce qui conduit le groupe à porter à plus de 180 MEUR son programme de réduction des coûts, contre 140 MEUR prévus en novembre 2012 ; - Impacts du programme d'amélioration de l'efficacité opérationnelle, dont les coûts exceptionnels de mise en oeuvre, de 180 à 200 FTB/ACT/