EUROTUNNEL complète l'offre de téléphonie mobile dans le tunnel sous la Manche

09/01/2014 - 09:23 - Option Finance

(AOF) - Eurotunnel et les opérateurs de téléphonie mobile britannique Vodafone et EE (société issue de la fusion entre Orange et T-Mobile en Grande-Bretagne) ont signé un contrat d'une durée de 10 ans prévoyant l'exploitation d'un système de retransmission optique dédié aux réseaux 2G et 3G de téléphonie et d'internet mobile (GSM-P) dans le tunnel Nord (sens Grande-Bretagne/France). Il permettra aux passagers qui le souhaitent, qu'ils voyagent dans le Shuttle ou dans les trains à grande vitesse, d'utiliser leur téléphone portable ou leur tablette tactile à tout endroit du tunnel sous la Manche. La qualité de la communication sera équivalente à celle d'un appel passé de Paris, Londres ou ailleurs en surface. Vodafone et EE ont également l'intention d'offrir un service 4G dans le tunnel sous la Manche. Cet accord d'Eurotunnel avec deux opérateurs de télécommunications britannique réplique la coopération réalisée avec les opérateurs de télécommunications français Orange, SFR et Bouygues Telecom à l'origine de la mise en service réussie du GSM-P dans le tunnel Sud en 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/