EUROTUNNEL bat des records en Grande-Bretagne

13/01/2014 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Dans un contexte de reprise économique en Grande-Bretagne, le Shuttle, la Navette ferroviaire d'Eurotunnel, a enregistré une fréquentation record, a annoncé le groupe ce matin. Du vendredi 13 décembre 2013 au dimanche 05 janvier 2014, près de 210 000 véhicules de tourisme (y compris motos, véhicules avec remorques, caravanes, camping-cars et autocars) ont en effet transité entre Folkestone (Kent) et Coquelles (Pas-de-Calais) dans les deux sens. Le précédent record de 2012 à la même période (près de 200 000 véhicules) est donc nettement battu. Un succès qu'Eurotunnel attribue à "l'augmentation des fréquences, ce qui confirme bien que le marché transmanche est avant tout un marché d'offre". Si près de 900 000 passagers ont choisi le Shuttle pendant les fêtes, c'est que les Navettes Eurotunnel sont plébiscitées pour leur rapidité, leur atout écologique et qu'elles ne sont pas affectées par les aléas climatiques, a expliqué le groupé dirigé par Jacques Gounon. Autre record historique, du côté du transport des animaux cette fois : près de 1 400 chiens, chats et autres animaux de compagnie ont emprunté les Shuttle le samedi 4 janvier en direction de la Grande-Bretagne, dépassant ainsi le niveau journalier précédent de 1163 animaux domestiques transportés le 31 août 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu'en 2086 (80 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le fret ferroviaire au sein de la division Europorte (3ème britannique, maintenance ferroviaire de huit ports en France) ; - Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d'affaires additionnel pour un coût marginal mineur ; - Bonne visibilité du chiffre d'affaires, dont près des trois quarts proviennent des concessions ; - Redressement d'Europorte au premier semestre 2013 ; - Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l'allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd'hui ; - Succès judiciaires à l'automne 2013, l'un pour la reprise des activités MyFerryLink, l'autre pour sa politique de facturation de l'usage du tunnel ; - L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ; - Vers une hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ; - Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ; - Pertes de la division MyFerryLink au premier semestre 2013 ; - Dette financière sous contrôle mais encore significative.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ; - Sensibilité à la parité euro-livre sterling ; - Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ; - Rumeurs de cessions des navires de MyFerryLink afin d'éliminer un foyer de perte ; - Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d'Eurostar (Amsterdam, Frankfurt, Cologne, sud de la France), investissements dans les tunnels alpins à l'étude et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ; - Tour de table désormais mieux équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Neuf géants européens de l'énergie (Enel, Eni, E.ON, Gas Natural, GasTerra, GDF Suez, Iberdrola, RWE et Vattenfall) ont proposé une série de réformes dans le cadre de la mise en place d'un plan d'urgence. En jeu : la diminution de la consommation d'énergie, du fait de la concurrence des énergies renouvelables, et la baisse des prix. Les groupes proposent, entre autre, de freiner le développement des énergies vertes lourdement subventionnées. Ils suggèrent également de relancer le marché européen du carbone et de réserver les subventions aux technologies ayant réellement besoin d'un soutien de lancement, comme l'hydrolien ou l'éolien en mer. FTB/ACT/