TEXAS INSTRUMENTS : publication en ligne et suppression de 1 100 postes

22/01/2014 - 09:49 - Option Finance

(AOF) - Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a dévoilé hier soir des résultats globalement en ligne avec les attentes et annoncé la suppression de 1 100 postes. Au quatrième trimestre, le groupe a enregistré un bond de 94% de son bénéfice net à 511 millions de dollars, soit 46 cents par action. Le bénéfice par action est conforme au consensus FactSet. Il a cependant été affecté à hauteur de 3 cents par des charges liées aux restructurations au Japon et au niveau de sa division Embedded Processing. Cette dernière fabrique des puces dans le cadre du traitement des signaux numériques pour le secteur des télécoms et celui de l'automobile. Le groupe va supprimer 1 100 postes dans le cadre de cette restructuration, ce qui devrait lui permettre d'économiser 130 millions de dollars par an. Le fabricant de semi-conducteurs n'entend pas se retirer de certains marchés ou arrêter de produire certains produits, mais il souhaite réduire ses investissements dans des marchés qui n'offrent pas une croissance et une rentabilité durables. Texas Instruments a indiqué qu'il enregistrerait encore 30 millions de dollars de charges liées à cette restructuration au premier trimestre 2014. Le chiffre d'affaires du quatrième trimestre a, lui, augmenté de 2% à 3,028 milliards de dollars, dépassant légèrement les attentes de Wall Street, qui ciblait 2,99 milliards de dollars. Pour le premier trimestre, Texas Instruments vise un bénéfice par action compris entre 36 et 44 cents, y compris les charges annoncées, pour des ventes situées entre 2,83 et 3,07 milliards de dollars. Le consensus est de respectivement 44 cents et 2,95 milliards de dollars.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Les ventes de smartphones dépassent désormais celles de téléphones classiques. Au second trimestre 2013, d'après le cabinet d'analyse Gartner, 225 millions de smartphones ont été commercialisés. Ils représentent 51,8% des ventes totales d'appareils de téléphonie mobile. Sur la période, les ventes de 210 millions de téléphones classiques sont en baisse de 21%. Au second trimestre, le marché des smartphones a été particulièrement dynamique en Asie-Pacifique (+74%), en Amérique latine (+55%) et en Europe de l'est (+31%). Samsung Electronics a confirmé son leadership parmi les fabricants de mobiles, avec 107 millions d'appareils vendus (toutes catégories confondues) et 24,7% du marché mondial. Nokia est le second acteur, mais ses positions continuent de se détériorer. Il ne détient plus que 14% du marché mondial, contre près de 20% l'année précédente, en dépit du succès de sa gamme de smartphones Lumia. Avec 71 millions d'unités commercialisées, Samsung Electronics détient une part de marché de 31,7% dans les smartphones. Sur ce créneau ultra-concurrentiel, la part de marché du numéro deux, Apple, a chuté de 18,8% à 14,2% sur un an. LG Electronics devient le troisième fabricant de smartphones avec 3,8% de parts de marché, devant Lenovo (2,8% de parts de marché).

Semi-conducteurs

En 2012, les investissements mondiaux en R&D se sont établis à 53 milliards de dollars, après avoir progressé de 7%. Ils ont représenté environ 17% du chiffre d'affaires total de l'industrie, contre 10% dans les années 1990. Intel est le plus actif dans ce domaine et il a investi l'an passé environ 10 milliards de dollars en R&D. Il devrait accroître ses investissements à 13 milliards de dollars, et asseoir ainsi davantage sa domination. STMicroelectronics a signé un nouveau contrat de prêt avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 350 millions d'euros, destiné à financer son innovation. Les industriels cherchent à gagner une avance technologie pour équiper les futures smartphones, tablettes et autres objets connectés. Le marché du mobile est aujourd'hui dominé par Qualcomm.

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/