Quilvest Gestion préfère les constructeurs automobiles aux équipementiers automobiles

31/01/2014 - 10:13 - Option Finance

(AOF / Funds) - Alors que le consensus de marché table sur une poursuite de la tendance haussière des actions européennes, anticipant notamment le rebond des résultats d'entreprises pour 2014, les marchés ont débuté l'année sur une note négative, souligne Dylan Baron, gérant Actions chez Quilvest Gestion. Le coup de frein subi par les indices européens et leurs homologues à Wall Street, et plus encore la déstabilisation à laquelle sont exposés les marchés émergents, démontrent que les actifs risqués ne connaîtront pas une trajectoire aussi linéaire qu'en 2013. Le retour des facteurs d'incertitude et les distorsions géographiques, sectorielles ou thématiques, militent en faveur d'une gestion d'actifs des plus sélectives. Toutes les actions européennes ne sont pas bonnes à acheter... Aujourd'hui le scénario d'une poursuite de la tendance haussière sur les actions sans amélioration matérialisée des résultats micoréoconomiques a peu de chance de se répéter, estime Dylan Baron. En Europe, le mouvement de revalorisation des actions au cours des derniers mois a déjà rehaussé le PE de l'indice Stoxx 600 à 13,6 fois les résultats estimés, un niveau élevé. Les prévisions de croissance bénéficiaire sont très positives pour cette année, de l'ordre de 10%. Mais en cas de révisions baissières, les investisseurs n'échapperont pas à une correction boursière. Les marchés en font l'expérience en ce début d'année, avec quelques entreprises européennes qui ont communiqué des profit warning (Alstom, Fiat, Shell, Essilor). La finance et l'automobile sont les secteurs où les opportunités d'un rebond structurel sont les plus évidentes, explique Dylan Baron. Par exemple, l'industrie automobile européenne sort d'un point bas : jamais les ventes de voitures neuves n'ont été aussi faibles depuis dix-sept ans. Comme pour tout secteur exposé au cycle économique, la reprise de la croissance européenne devrait permettre aux constructeurs automobiles de repartir de l'avant. En revanche, il est moins pertinent de jouer les équipementiers automobiles qui cotent sur des niveaux moins attractifs. En bourse, ces derniers ont donc un temps d'avance sur les constructeurs et leur potentiel de rattrapage est plus limité. AUT/MAF