Le risque d'inflation sera contenu cette année aux Etats-Unis, estime Rothschild & Cie Gestion

31/01/2014 - 10:15 - Option Finance

(AOF / Funds) - Parmi les scénarios redoutés par les investisseurs en 2014 figurent celui de tensions inflationnistes aux Etats-Unis ou au contraire déflationnistes en Europe, celui d'un krach obligataire ou encore celui d'une bulle de valorisation sur les actifs risqués. Didier Bouvignies et Philippe Chaume, Associés-gérants et Co-Responsables de la Gestion chez Rothschild & Cie Gestion, estiment cependant que ces facteurs de risque ne généreront pas d'impact majeur sur les marchés. Même si la majorité des indicateurs avancés témoignent du retour d'une croissance soutenue outre-Atlantique, estimée autour de 2,8% pour cette année, le risque de surchauffe inflationniste reste relativement modéré de leur point de vue. "Le risque d'inflation sera contenu en raison du freinage fiscal américain, qui devrait encore peser à hauteur de 0,8% sur la croissance du pays en 2014, mais aussi d'un taux de participation à l'emploi modeste. Au même niveau que dans les années 70, c'est-à-dire encore inférieur à 59%, ce taux offre une réserve de capital de production qui écarte l'hypothèse de tensions trop fortes sur les prix", affirme Didier Bouvignies. En Europe, le constat d'un redressement progressif des fondamentaux économiques, en particulier dans les pays dits périphériques, nuance l'hypothèse d'un contexte purement déflationniste. "Alors que les politiques d'austérité budgétaire brident un peu moins la croissance qu'il y a quelques trimestres, l'Espagne ou le Portugal profitent d'un regain de compétitivité pour améliorer leurs exportations. Les entreprises espagnoles sont en train de restaurer significativement leur rentabilité. Cela contribue à soutenir la stabilité des prix en zone euro", analyse Philippe Chaumel. Quant aux risques de déstabilisation des actifs, la hausse des taux obligataires aux Etats-Unis observée en 2013 reflète une phase de normalisation. "Au moment où la Réserve Fédérale resserre sa politique monétaire, en raison d'une reprise économique qui s'accélère et gagne en autonomie, ce renchérissement du coût de l'argent semble légitime", conclut Philippe Chaumel. AUT/MAF