BP : un quatrième trimestre à oublier

04/02/2014 - 10:43 - Option Finance

(AOF) - BP a fait état d'un bénéfice net en recul de 30% au quatrième trimestre à 1,042 milliard de dollars. Une mauvaise performance que le groupe pétrolier britannique, resté dans la mémoire collective en raison de l'effroyable marée noire dans le Golfe du Mexique (Etats-Unis), rien de moins que la plus grave catastrophe environnementale de l'histoire américaine, a notamment attribué à une dépréciation liée à l'abandon d'un bloc au large du Brésil dont l'exploration s'est révélée infructueuse. Ressorti à 23,451 milliards de dollars, le bénéfice net de BP sur l'exercice 2013 a en revanche plus que doublé par rapport au précédent (11,017 milliards), qui avait été sérieusement altéré par les indemnités et l'amende record versées par le groupe à la suite du drame précité. D'une façon générale, le programme de cessions d'actifs du géant de l'or noir, l'érosion des marges de raffinage et les dépréciations ont été plus que compensées par la hausse de la production en mer du Nord, au large de l'Angola et dans le... Golfe du Mexique, zone "fertile" où il n'aura été persona non grata que quelques mois durant. Les très bonnes performances du groupe russe Rosneft ont aussi profité à BP, considérant que l'entreprise britannique en détient près de 20%.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/