NEXANS : contrat de 175 millions d'euros en Amérique du Nord

06/02/2014 - 10:08 - Option Finance

(AOF) - Nexans s'est vu attribuer par NSP Maritime Link Inc., filiale d'Emera Inc., un projet clefs en main portant sur la création d'une liaison par câble à courant continu haute tension (CCHT) entre l'île de Terre-Neuve et la péninsule de Nouvelle-Ecosse (Canada). Dans le cadre de ce contrat, de l'ordre de 175 millions d'euros, le Groupe assurera la conception, la fabrication et la pose de deux câbles d'énergie CCHT 200 kV qui couvriront une distance sous-marine d'environ 170 kilomètres. Nexans fournira environ 340 kilomètres de câbles CCHT sous-marins et terrestres imprégnés ainsi que des éléments en fibre optique, des jonctions de transition entre les tronçons en mer et à terre, des joints et des extrémités. Le projet Maritime Link est une ligne CCHT de 500 mégawatts (MW) destinée au transport d'électricité propre, renouvelable et fiable entre les provinces de Terre-Neuve-et-Labrador et de Nouvelle-Ecosse ainsi que vers d'autres marchés énergétiques au Canada et dans le nord-est des Etats-Unis. "Pour la première fois de son histoire, l'île de Terre-Neuve va ainsi être raccordée au réseau nord-américain de transport d'électricité", souligne Nexans. Cette liaison maritime procurera également à la Nouvelle-Ecosse un nouvel accès à une énergie propre et renouvelable afin de suppléer les centrales au charbon et de respecter les exigences plus strictes que s'est fixé le pays en matière d'émissions atmosphèriques. Le projet comprend deux câbles sous-marins de 170 kilomètres traversant le détroit de Cabot, ainsi que des lignes terrestres avoisinant respectivement 50 kilomètres en Nouvelle-Ecosse et 300 kilomètres sur l'île de Terre-Neuve. Après une liste impressionnante de liaisons CCHT réalisées en Europe, il s'agira du projet le plus important pour Nexans en Amérique du Nord à ce jour.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial de l'industrie du câble, intervenant en Europe pour 56 % des ventes, en Amérique du nord pour 15 %, en Asie-Pacifique pour 13 %, en Amérique du sud pour 9 % et dans le reste du monde pour 7 % ; - Clientèle diversifiée entre la transmission et opérateurs pour 42 %, les distributeurs et installateurs pour 25 % et l'industrie pour 26 % ; - Secteur porté par des tendances de long terme : création ou renouvellement des infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement ; - Recentrage sur des activités à marge plus élevée (câbles spéciaux) et sur des segments porteurs (câbles d'énergie).

Les points faibles de la valeur

- Challengé par Prysmian ; - Problème structurel de flexibilité de l'outil de production des câbles sous-marins, d'adaptation de la division câbles terrestres à la concurrence asiatique et de perte de compétitivité dans les câbles industriels ; - Visibilité de seulement 3 à 6 mois sur 80 % du CA ; - Effets de change euro-devises émergentes pénalisants ; - Pressions sur les prix et les volumes en Europe et, plus marginalement, en Europe ; - Perte nette au premier semestre et augmentation de capital dilutive à l'automne.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture ; - Forte sensibilité aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier ; - Consolidation sectorielle en ordre de marche pour assurer une meilleure rentabilité des câbliers ; - Redressement de la division haute tension sous-marine dont les effets se verront à partir de 2014 ; - Accélération du développement aux Etats-Unis, avec Amercable acquis en 2012 et l'arrivée en production de l'usine de Caroline spécialisée dans les câbles de haute tension terrestre ; - Application du plan de réorganisation et de réduction des capacités de productions (15 sites concernés, surtout en Europe) ; - Réalisation des objectifs 2015 d'un quasi-doublement du bénéfice opérationnelle à 400 MEUR ; - Valeur non opéable, BpiFrance détenant 8 % environ du capital, derrière le chilien Madeco, actionnaire de référence avec 25, %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Les ventes de smartphones dépassent désormais celles de téléphones classiques. Au second trimestre 2013, d'après le cabinet d'analyse Gartner, 225 millions de smartphones ont été commercialisés. Ils représentent 51,8% des ventes totales d'appareils de téléphonie mobile. Sur la période, les ventes de 210 millions de téléphones classiques sont en baisse de 21%. Au second trimestre, le marché des smartphones a été particulièrement dynamique en Asie-Pacifique (+74%), en Amérique latine (+55%) et en Europe de l'est (+31%). Samsung Electronics a confirmé son leadership parmi les fabricants de mobiles, avec 107 millions d'appareils vendus (toutes catégories confondues) et 24,7% du marché mondial. Nokia est le second acteur, mais ses positions continuent de se détériorer. Il ne détient plus que 14% du marché mondial, contre près de 20% l'année précédente, en dépit du succès de sa gamme de smartphones Lumia. Avec 71 millions d'unités commercialisées, Samsung Electronics détient une part de marché de 31,7% dans les smartphones. Sur ce créneau ultra-concurrentiel, la part de marché du numéro deux, Apple, a chuté de 18,8% à 14,2% sur un an. LG Electronics devient le troisième fabricant de smartphones avec 3,8% de parts de marché, devant Lenovo (2,8% de parts de marché). FTB/ACT/