TECHNICOLOR bien orienté après le refinancement d'une partie de sa dette

06/02/2014 - 15:45 - Option Finance

(AOF) - Technicolor (3,68% à 3,721 euros) affiche l'une des plus fortes hausses de l'indice SBF 120 grâce à l'annonce du refinancement d'une partie de sa dette. Le spécialiste des technologies de l'image a refinancé 181 millions d'euros (75 millions de dollars et 126 millions d'euros) de sa dette senior à échéance 2016 et 2017 par un échange contre de la nouvelle dette à maturité 2020. Cet échange a été réalisé aux mêmes termes que ceux de la dette bancaire émise en juillet 2013. Technicolor précise que cette opération génère une légère économie d'intérêts mais permet avant tout d'améliorer l'échéancier de sa dette. L'émission d'une nouvelle tranche de dette bancaire a été souscrite par certains créanciers contre la cession de leurs participations dans la dette senior à échéance 2017 au travers d'un échange sans transfert de numéraire. En complément de cet échange, Technicolor prévoit de rembourser le solde de la dette à échéance 2016 et 2017 (soit 85 millions d'euros) en utilisant sa trésorerie d'ici fin avril 2014 afin de réduire sa dette brute et sa charge d'intérêts. Cette opération permettra également au groupe de simplifier la structure de sa dette et de renforcer sa flexibilité financière.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ex-Thomson recentré sur l'électronique (16 % des ventes), la maison connectée (32 %) et les services DVD pour les créateurs de contenus et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, post-production, opérateurs télécoms...) ; - L'un des premiers portefeuilles de brevets au monde, en forte croissance ; - Désendettement à marche forcée, poursuivi en 2013 par un refinancement abaissant la charge financière ; - Restructuration comptable de la maison-mère ayant abouti à une valorisation à 2,2 milliards d'euros des brevets ; - Après deux années consécutives de cash-flow positif , retour aux bénéfices au premier semestre 2013 ; - Stratégie concluante de recentrage sur " la maison connectée ", amenée à croître dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique)

Les points faibles de la valeur

- Charges financières encore trop lourdes, à restructurer ; [-86]ª- Chiffre d'affaires insuffisant en Asie-Pacifique (9 % du total), loin derrière l'Europe (31 %), les Etats-Unis (44 %) et le reste des Amériques (14 %) ; - Interrogations sur l'avenir des décodeurs, via une joint-venture éventuellement, et sur la capacité à préserver les revenus des licences à moyen terme ; - Résultat net encore déficitaire, malgré la hausse du bénéfice opérationnel ; - Forte remontée du cours depuis le début de l'année.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au dollar ; - Exécution du plan de redressement " Amplify 2015 " : extension des licences, offre élargie de solutions pour les marchés digitaux, désendettement ; - Réduction de l'exposition des licences au consortium MPEG LA, qui doit disparaître en 2015, les brevets MPEG2 ayant contribué à 42 % de l'EBITDA 2012 ; - Attente d'annonces d'accord d'exploitation des brevets, notamment dans les smartphones, d'un partenariat industriel pour la division maison connectée et de création d'une co-entreprise dans les décodeurs ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une hausse de 5 à 10 % de la capacité d'autofinancement du groupe ; - Renforcement, en avril 2013, du FSI dans le capital du groupe, à hauteur de 7,5 % du capital, devenu deuxième actionnaire derrière le fonds Vector Capital (20,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/