APERAM a réduit sa perte nette en 2013

06/02/2014 - 18:43 - Option Finance

(AOF) - Aperam a fait état d'une perte annuelle nette de 100 millions de dollars, contre 111 millions à l'issue de l'exercice 2012. Le résultat opérationnel du groupe est, lui, ressorti à -11 millions de dollars, contre -103 millions un an plus tôt, tandis que l'Ebitda s'est établi à 292 millions de dollars, à comparer avec 217 millions. Aperam a également dévoilé un chiffre d'affaires annuel de 5,12 milliards de dollars, contre 5,26 milliards au 31 décembre 2012. Il a crû de 6% au quatrième trimestre pour atteindre 1,281 milliard de dollars, contre 1,204 milliard au troisième trimestre 2013. L'Ebitda a durant la période été de 84 millions de dollars, à comparer avec un Ebitda de 62 million de dollars au troisième trimestre. Les expéditions d'acier du quatrième trimestre 2013 ont, elles, augmenté de 1% à 441 milliers de tonnes, contre 436 milliers de tonnes au troisième trimestre 2013. "En 2013, malgré une détérioration des conditions de marché, nous avons pu améliorer notre profitabilité et réduire notre niveau de dette nette. Pour la suite, nous restons prudents compte tenue de l'incertitude quant à l'économie mondiale en 2014. En même temps, nous pensons qu'Aperam est à présent bien positionné pour profiter de toute reprise du marché", a commenté Philippe Darmayan, CEO du groupe. Concernant ses perspectives, le groupe anticipe une amélioration de l'Ebitda en séquentiel. Il est également prévu que la dette nette reste sous contrôle au premier trimestre 2014

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Pure player du secteur de l'inox issu du groupe ArcelorMittal, présent majoritairement en Europe (61 %), Amérique latine (26 %), Etats-Unis (6 %) et Asie-Afrique (7 %) ; - Sixième groupe mondial de l'inox, numéro un en Afrique du sud, numéro 2 en Europe ; - Forte rentabilité des activités au Brésil où le groupe, en situation quasi-monopolistique, va profiter de la mise en place de droits de douane sur les aciers importés ; - Belles performances de la division inox et acier électrique en Europe ; - Diversification vers des produits non Inox à forte valeur ajoutée comme les aciers électriques ; - Attrait spéculatif dans un secteur en consolidation.

Les points faibles de la valeur

- Marché mondial en surcapacité en 2012 et sensibilité à la conjoncture en Europe qui subit par ailleurs une pression importatrice en provenance de Chine ; - Forte saisonnalité de l'activité, en baisse au cours du troisième trimestre ; - Sensibilité aux cours du nickel, en baisse début 2013, d'où des pressions sur les prix de l'inox ; - Endettement élevé, déficit net persistant et lourdeur des frais financiers due à la baisse de la note crédit par les agences de notation ; - Absence de repreneur pour Aperam Precision, spécialisé dans les inox ultra-minces pour l'industrie photovoltaïque ; - Suspension du dividende au titre de l'exercice 2012 ; - Cours boursier très en-dessous du cours d'introduction de 27,32 euros le 26 janvier 2011.

Comment suivre la valeur

- Redressement de la rentabilité en 2013 ; - Réduction à 650 MUSD de la dette nette à la fin de 2014, contre 841 MUSD au 30 juin 2013 ; - Poursuite des restructurations en Europe où les implantations seront ramenées de 20 à 17 ; - Progression du plan d'économies " Leadership Journey ", qui a permis une amélioration de 324 MUSD à l'excédent brut d'exploitation du premier semestre 2013 ; - Après un premier refus par Outokumpu de l'acquisition de l'aciérie de pointe italienne de Terni, relèvement de l'offre ; - Rumeurs récurrentes de rapprochement avec Outokumpu ou Acerinox ; - Société détenue à 40,83 % par le trust familial Mittal, et à 2,5 % par l'Etat luxembourgeois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Procurant des marges intéressantes, la production de minerai de fer séduit les grands acteurs. BHP Billiton a annoncé une treizième année de production record avec 187 millions de tonnes sorties de ses mines, un chiffre qui a bondi de 17%. Du fait de dizaines de millions de tonnes supplémentaires produites, le marché du minerai de fer pourrait devenir excédentaire dès 2013. En effet, la Chine, qui représente le premier importateur en consommant 60% de la production mondiale, affronte un ralentissement de sa croissance. En juin dernier, ses importations de minerai étaient au plus bas depuis quatre mois. Pourtant le brésilien Vale assure qu'il ne constate aucun signe d'affaiblissement de la demande chinoise. Pour preuve : Vale, Rio Tinto et BHP, qui fournissent à eux trois 70% de la production mondiale, comptent poursuivre leurs investissements dans le secteur. FTB/ACT/