Union Bancaire Privée : il n'y aura pas de déflation en zone euro

07/02/2014 - 12:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - La croissance mondiale, tirée par les Etats-Unis et l'Allemagne, repart et ne devrait pas dérailler affirme Union Bancaire Privée, qui explique que la baisse des prix observée depuis le début de l'année illustre un décalage entre l'inflation et le cycle d'activité. Devises, prix des matières premières et salaires, ainsi qu'un processus de désendettement lourd (Etats et ménages) ont contribué à générer une désinflation soutenue, surtout dans les pays développés. Celle-ci a mis du temps à se mettre en place alors qu'en 2008-2011, l'inflation était beaucoup trop élevée au regard de l'évolution de la demande des pays développés. " Une re-synchronisation du couple croissance-inflation devrait ré-apparaître à partir de 2015 ", poursuit le gestionnaire d'actifs. Ce dernier considère que la crainte de la déflation est aujourd'hui déplacée car toutes les forces sont en place dans les pays développés pour remettre de l'inflation dans le circuit. De plus, le crédit montre des signes de reprise au Etats-Unis et en Europe : les politiques monétaires mises en place depuis la crise produisent leurs effets, mais avec un décalage plus ou moins long. Leur stratégie est donc la bonne et les banques centrales ne sont ni folles ni irresponsables. La BCE garde en réserve des moyens d'actions (baisse des taux et liquidités supplémentaires toujours possibles) : elle les utilisera pour consolider la reprise en cours et notamment celle du crédit mais elle va continuer à écarter les risques de déflation de son scénario central, ce qui apparaît totalement justifié pour UBP. "En un mot, il n'y a pas de spectre de la déflation en zone euro, seulement une forte désinflation qui amènera encore une nouvelle légère baisse des prix sur les prochains indices. Le risque de déflation sera oublié au second semestre dans les pays développés et ce sont plus probablement les hausses de salaires dans certains secteurs manufacturiers qui inquièteront les traders", conclut Patrice Gautry, Chef Economiste d'Union Bancaire Privée. AUT/MAF