BPCE renouvelle sa confiance à François Pérol (président du directoire), mis en examen

07/02/2014 - 13:33 - Option Finance

(AOF) - Présidé par Stève Gentili, le conseil de surveillance de BPCE s'est réuni ce jour, suite au souhait de François Pérol, président du directoire, de l'informer de sa mise en examen dans le cadre de la procédure judiciaire engagée en 2009 sur les conditions de sa nomination à la tête des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire, a annoncé la banque. Le conseil de surveillance de BPCE a pris acte de cette information et a tenu à témoigner à nouveau, à l'unanimité, sa confiance à François Pérol, dont le mandat de président du directoire de BPCE a été renouvelé en novembre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne, deuxième acteur bancaire français ; - Recentrage vigoureux de la BFI sur des activités clientèles " classiques " qui a donné des résultats concrets dès le 1er semestre 2013 ; - Réforme culturelle profonde accomplie : une des valeurs bancaires les plus attractives dans la catégorie " Tier 2 " selon les analystes ; - Un des profils de risque les plus faibles avec une exposition particulièrement limitée aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO de la banque centrale européenne et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés) ; - Rationalisation des structures en 2013, avec un rachat par les Caisses Régionales Banques Populaires et Caisses d'Epargne de leurs titres que détenait leur filiale Natixis ; - Remontée du ROE à 6 % au premier trimestre 2013 ; - Rendement élevé, sécurisé par l'engagement sur un taux de distribution de 50 % des bénéfices.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Lente mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles Bâle 3, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 9,7 % au 31 juin 2013 mais avant déduction des impôts différés ; - Incertitudes en Bourse sur l'activité assurance-vie et santé, qui ne sera plus assurée par CNP Assurances, la maison-mère BPCE voulant développer une offre propre ; - Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Poursuite de la sortie des actifs illiquides avec une extinction définitive prévue pour mi-2014 ; - Avancées du plan stratégique 2014-2017, présenté en novembre 2013 : internationalisation des métiers (plus de 50 % du PNB), optimisation des process et gestion dynamique de l'allocation de capital, afin de parvenir en 2017 à un produit net bancaire de 8 Md FTB/ACT/