FAURECIA : repli du bénéfice net 2013 mais retour du dividende

12/02/2014 - 09:06 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a réalisé en 2013 un résultat net consolidé (part du groupe) de 88 millions d'euros, contre 142 millions en 2012. L'équipementier automobile a été pénalisé par 91 millions d'euros de frais de restructuration dans le cadre du programme d'économies lancé en Europe. Le bénéfice opérationnel a quant à lui augmenté de 4,7% à 538 millions d'euros, donnant un taux de marge de 3%, tandis que le chiffre d'affaires a crû de 5% à 18,03 milliards d'euros. Le cash flow net s'est de son côté inscrit à 144 millions d'euros, porté par le déploiement de la politique commerciale sélective - conciliant croissance et génération de cash - et l'amélioration significative des besoins en fonds de roulement. Fort de ces chiffres, le conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale des actionnaires le versement d'un dividende de 30 cents par action. En 2014, Faurecia estime que la production automobile mondiale devrait croître de 3%, avec l'Europe entre 0 et 2%, l'Amérique du Nord 3% et la Chine 7%. L'Amérique du Sud devrait pour sa part accuser une baisse d'au moins 4%. Sur cette base, le groupe prévoit pour l'exercice 2014 une hausse de son chiffre d'affaires entre 2 et 4% (à taux de change constants) ainsi qu'une progression de sa marge opérationnelle entre 20 et 50 points de base. Il vise également un cash flow net positif.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sixième équipementier automobile mondial, de " rang 1 ", leader ou co-leader sur chacun de ses principaux segments d'activité (techniques de contrôle des émissions, composants pour sièges, systèmes d'intérieurs) ; - Positionnement sur des secteurs extrêmement porteurs : allégement des composants, réduction des émissions de CO2, solutions de plateformes modulaires ; - Politique de R&D permettant de concevoir des innovations différenciantes ; - Diversification du portefeuille clients, Volkswagen (24 % des ventes) étant le premier client du groupe devant Ford (15 %) et Peugeot (13 %) ; - Internationalisation croissante, la part de l'Europe ayant été ramenée à 50 % des ventes contre 77 % en 2008, devant 27 % des ventes en Amérique du nord, 10 % en Asie (dont 17 usines et 4 centres de R&D en Chine) et 5 % en Amérique latine. - Reprise des acquisitions - Plastal et Emcon, après des années d'immobilisme.

Les points faibles de la valeur

- Marché automobile européen en dépression ; - Difficultés de l'actionnaire principal, PSA ; - Endettement élevé, estimé à 2 MdsEUR pour la fin 2013 et dont la réduction pourrait passer, après la conversion des récentes Oceanes, par la cession d'une division ; - Valeur de retournement désormais relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Activité dépendant entièrement des commandes des constructeurs et donc de la santé du marché automobile, par nature très cyclique ; - Sensibilité aux annonces du gouvernement dans le cadre d'un plan de soutien à l'automobile ; - Basculement attendu du chiffre d'affaires de l'Europe (moins de 50 % des ventes anticipé pour la fin 2013) vers l'Asie, cible prioritaire du groupe qui vise une implantation de 60 sites en Chine en 2016 (17 % des ventes attendues), et vers les Etats-Unis où 5 nouvelles usines porteront à 43 le nombre total d'implantations en 2013 ; - Impacts du programme de réduction des coûts, estimé à 50 MEUR pour 2013 et 100 FTB/ACT/