PUBLICIS rate le consensus en 2013

13/02/2014 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - Au titre de son quatrième trimestre, le groupe Publicis a publié ce jeudi un revenu en hausse de 1,5% à 1,93 milliard d'euros (+0,7% en organique) grâce à "une inversion de tendance sur divers marchés publicitaires", et plus particulièrement les marchés émergents. Dans ces derniers, le revenu a reculé de 7% (-5,9% en données organiques). En revanche, la croissance en Europe est restée forte (+8,4% mais seulement +0,1% en organique) et l'activité en Amérique du Nord (+1,7% en publié, + 2,4% en organique) a profité de la croissance du numérique. Sur l'ensemble de l'exercice 2013, le résultat net part du groupe de Publicis a grimpé de 11,5% à 816 millions d'euros, et la marge opérationnelle s'est appréciée, de 16,1% en 2012 à 16,5% en 2013. En revanche, le chiffre d'affaires annuel a déçu les attentes de la société et des analystes. Il est ressorti en hausse de 5,2% à 6,953 milliards d'euros, mais a limité sa croissance organique à 2,6% contre de 3,5% à 3,6% anticipés par le groupe en octobre dernier. Le consensus Reuters tablait, lui, sur un revenu de 7,04 milliards d'euros. "Notre portefeuille de clients, avec une surpondération dans le luxe, nous a sans doute davantage exposés que le marché. Ce trou d'air ponctuel ne remet nullement en cause notre plan de croissance, en particulier pour 2014", a déclaré Maurice Lévy président du groupe de publicité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra au premier trimestre 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 500 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdsEUR; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdsEUR, contre 6,6 MdsEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Déception des performances estivales en Chine, au Brésil et en Inde ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Déjà des contestations à la fusion, un actionnaire américain ayant porté le dossier devant la Cour suprême de New York, la parité 50-50 lui paraissant défavorable aux porteurs d'Omnicom ; - Réalisation des objectifs 2013 d'une croissance des facturations de 3,5 %, hors acquisitions, et d'une hausse des marges ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

La publicité en ligne a poursuivi son développement en Europe l'an passé. Selon certains experts, avec une progression de 11,5%, elle a atteint un nouveau pic avec des investissements globaux de 24,3 milliards d'euros. La publicité en ligne représente désormais un quart du marché de la publicité (25,6%), alors qu'elle ne représentait que 10,3% de ce marché en 2006. L'écart se réduit avec la télévision et, Internet devance désormais nettement la presse quotidienne en termes d'investissements publicitaires. Les tarifs tiennent compte de cette évolution et tendent à s'aligner avec ceux en vigueur dans la télévision. Les trois premiers marchés européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, enregistrent des rythmes de croissance moins soutenus que des marchés moins matures : en 2012, +13,3% des investissements dans la publicité en ligne pour le Royaume-Uni (à 6,64 milliards d'euros), +8,6 % (4,56 milliards) pour l'Allemagne et +6,3 % (2,77 milliards) pour la France. En revanche ces investissements bénéficient d'un bien meilleur dynamisme en Russie (34 % à 1,54 milliard) et en Turquie (30,4 % à 459 millions). FTB/ACT/