EULER HERMES : hausse de 6,2% du résultat opérationnel en 2013

13/02/2014 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Euler Hermes a publié un résultat net 2013 en progression de 2,7% à 313,7 millions d'euros, la plus-value réalisée sur Solunion ayant été en partie compensée par des impôts sur les bénéfices plus élevés. Le résultat opérationnel de l'assureur crédit, filiale de l'assureur allemand Allianz, a, lui, progressé de 6,2% à 458,6 millions d'euros. Le ratio combiné net (75,3%), un indicateur clé du secteur, est légèrement supérieur à celui de 2012 (74,6%). Le chiffre d'affaires a pour sa part atteint un nouveau record, à 2,5 milliards d'euros, en croissance de 5% à taux de change constants (+3,7% à taux de change courants). Commentant ces résultats, Wilfried Verstraete, Président du Directoire d'Euler Hermes, a déclaré " Une gestion prudente des risques dans toutes les régions nous a permis de dégager un excellent résultat opérationnel. Après six années consécutives de crises et d'incertitudes économiques, nous voyons apparaître de nouvelles opportunités de croissance. Sur la base d'un résultat net par action de 7,12 euros, le Directoire d'Euler Hermes va proposer la distribution d'un dividende de 4,2 euros par actions, en hausse de 5%. Ce qui représente un ratio de distribution de 61%. A propos de ses perspectives, l'assureur crédit souligne que la croissance économique mondiale devrait remonter progressivement à +3,1% en 2014 après être tombée à +2,3% en 2013, sa hausse la plus faible depuis 2009. " La reprise, même modeste, et la poursuite de son développement dans les marchés non matures et les nouveaux segments, devraient permettre à Euler Hermes de soutenir son rythme de croissance ", a ajouté la société. Cependant, le nombre des faillites devrait rester à un niveau élevé, mais Euler Hermes continuera à s'appuyer sur sa capacité éprouvée à opérer dans des environnements instables.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de de l'assurance-crédit, avec 35 % du marché, devant Coface, Atradius, Groupama et AXA Assurcredit ; - Développement à l'international efficace et maîtrisé : 32 % du chiffre d'affaires en Allemagne, Suisse et Autriche, 22 % en Europe du Nord, 17 % en France, 13 % en Afrique et Moyen-Orient, 11 % aux Amérique et 4 % en Asie-Pacifique, avec une croissance tirée par la Russie, le Moyen-Orient, l'Asie et les Amériques ; - Adossé au premier groupe mondial d'assurance, Allianz, qui assure une solidité financière ; - Capacité reconnue à sélectionner les meilleurs dossiers, d'où un faible coût du risque ; - Adaptation rapide aux cycles par nature très courts de l'assurance-crédit et bonne gestion des risques en modifiant sa tarification et ses franchises ; - Renforcement des fonds propres et des marges de solvabilité.

Les points faibles de la valeur

- Activité pointue aux règles comptables spécifiques, peu connues des investisseurs ; - Seul véhicule coté : comparaisons et évaluations plus difficiles à élaborer ; - Sensibilité à la hausse du risque d'insolvabilité des clients du groupe dans les pays de la zone euro, où les taux de défaillance restent élevés, ainsi qu'au risque de liquidité dans certains pays -Brésil, Inde, Turquie ; - Forte sensibilité à la volatilité des changes ; - Valeur relativement chère, sanctionnée à la moindre déception ; - Flottant limité.

Comment suivre la valeur

- Métier particulièrement cyclique : forte corrélation avec les défaillances d'entreprises et la conjoncture mondiale ; - Indexation des primes versées par les entreprises sur leur chiffre d'affaires ; - Forte sensibilité à la conjoncture en Allemagne (un tiers du chiffre d'affaires) ; - Lancement de Solunion, la joint-venture conclue dans l'assurance-crédit avec l'espagnol Mapfre pour l'Espagne et l'Amérique latine ; - Réussite de EH Intelligence, solution de pilotage des risques du cycle de vente, lancée en juin en France, puis au Royaume-Uni en septembre, en partenariat avec Sidestrade ; - Avancée du chiffre d'affaires dans les 5 zones définies par la direction comme à potentiel majeur : Asie-Pacifique, Pays du Golfe, Turquie, Russie et Etats-Unis ; - Valeur de rendement ; - Spéculations récurrentes sur un désengagement d'Allianz, actionnaire à 68 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Au mois de juillet le secteur français de l'assurance-vie s'est bien redressé avec une collecte nette (différence entre les cotisations et les prestations) de 1,9 milliard d'euros. Sur les sept premiers mois de l'année, la collecte nette s'est élevée à 9,6 milliards d'euros. L'assurance-vie française avait précédemment subi un mois de juin marqué par une décollecte de 300 millions d'euros et une année 2012 exécrable (avec une décollecte nette de 3,6 milliards d'euros). Elle a profité de la baisse de rémunération de l'épargne réglementée (Livret A et LDD) et des livrets bancaires. En juillet la collecte nette du Livret A a chuté de 82% (sur un an), à 380 millions d'euros. Au niveau européen, Moody's constate que la majorité des plus grands assureurs européens ont réduit leur levier financier entre 2007 et 2012. Ils utilisent une partie de leur trésorerie excédentaire pour réduire leur endettement. Cette stratégie, plus conservatrice en termes de gestion du capital, résulte non seulement de l'incertitude économique en Europe continentale mais aussi de résultats inférieurs à leurs niveaux d'avant la crise. FTB/ACT/