MAUREL & PROM lance un programme d'exploration au Québec

14/02/2014 - 09:49 - Option Finance

(AOF) - Maurel & Prom a annoncé la signature d'un accord avec le gouvernement du Québec (via son entité Ressources Québec) et des partenaires locaux (Petrolia et Corridor Resources) portant sur la réalisation d'un programme d'exploration pétrolière sur l'île québécoise d'Anticosti. Opérateur du projet, Petrolia viendra s'appuyer sur l'expertise technique du groupe pétrolier français. Soumis à l'approbation des autorités concernées, cet accord préliminaire devrait se finaliser au premier trimestre. La zone couverte par les différents permis sur l'île Anticosti représente une superficie de 6 195,6 kilomètres carrés comparable à la surface actuellement mise en production aux Etats-Unis sur le "sweet spot" de la formation Ordovicienne de l'Utica. Le programme d'exploration devrait débuter cet été par une première phase de forage, composée de 15 à 18 puits stratigraphiques et de 3 puits d'exploration avec complétion, pour un montant ne pouvant excéder les 60 millions de dollars financé à 43,33% par Maurel & Prom et 56,67% par Ressources Quebec. Dans le cadre de cette première phase d'évaluation, l'engagement initial de Maurel & Prom porte sur les 15 à 18 puits stratigraphiques et le premier puits d'exploration avec complétion.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Producteur pétrolier au Gabon et en Colombie, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Mozambique, en Namibie et au Pérou, avec près de 200 millions de barils de pétrole de réserves ; - Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession à d'autres opérateurs ou par entrée en Bourse (introduction fin 2011 de Maurel & Prom Nigeria) ; - Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais qui devrait assurer une hausse de l'activité de 25 à 30 % en 2013 et 2014 ; - Bonnes perspectives du partenariat avec MPI au Canada ; - Intérêt spéculatif car manque de taille critique pour rester indépendant.

Les points faibles de la valeur

- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ; - Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ; - Perte nette au premier semestre du fait d'une provision sur la participation dans Tuscany ; - Rumeurs, démenties, de nationalisation des actifs ou de litige fiscal au Gabon ; - Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril, dont les analystes attendent un repli en 2014 ; - Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ; - Type de sociétés convoité par les majors, à la peine pour renouveler leurs réserves ; - Résultats du permis " Bloc M2 ", situé à 200 kms des côtes birmane, obtenu avec PetroVietnam ; - Interrogations sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ; - Attentes des investisseurs sur la production au Gabon et sur une hausse de la distribution aux actionnaires ; - Réflexion sur une double cotation, à Londres probablement vers la fin 2014, pour un accès plus aisé aux sources de financement ; - Société régulièrement sujette à des rumeurs d'OPA et figurant dans la liste des cibles potentielles de Exane, les actionnaires stratégiques détenant 36 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Le FMI ne prévoit plus qu'une croissance de 3,1% de l'économie mondiale cette année, au lieu de 3,3% précédemment estimé, et de 3,8% en 2014, au lieu de 4%. Tenant compte de la modification de ces prévisions, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a légèrement abaissé ses propres estimations de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014. Pour cette année, l'AIE table sur une hausse de la demande de 895.000 barils, soit un total de 90,8 millions écoulés chaque jour, contre 930.000 barils auparavant prévus. Pour 2014, l'AIE continue d'anticiper une accélération de la demande, toutefois moins forte qu'attendue précédemment, sur la base d'une demande journalière supplémentaire de 1,1 million de barils (contre 1,2 million auparavant anticipés). La consommation des pays hors OCDE restera le moteur de la demande pétrolière mondiale, alors que celle des pays de l'OCDE continuera à décliner. FTB/ACT/