CASINO : les résultats 2013 tirés par l'international

18/02/2014 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Casino a publié a un résultat net part du groupe de 853 millions d'euros pour 2013 à comparer avec 1,065 milliard d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant du distributeur est, lui, ressorti à 2,363 milliards d'euros, en progression de 18,1%. Il est légèrement inférieur au consensus Reuters de 2,38 milliards. Sa marge opérationnelle courante a pour sa part progressé de 9 points de base à 4,9%. Ses bénéfices ont été soutenus par des activités à l'international, dont le résultat opérationnel courant a bondi de 32,6%. Déjà publié, le chiffre d'affaires a atteint 48,645 milliards d'euros, en hausse de 15,9%. La croissance organique du groupe s'est élevée à 5,7 % hors essence et hors effet calendaire. Casino proposera à l'Assemblée générale du 6 mai 2014 un dividende de 3,12 euros par action, en hausse de 4%. Le paiement du dividende interviendra le 14 mai 2014, avec une date de détachement au 9 mai 2014. Le ratio de dette financière nette sur Ebitda a été abaissé à 1,62, contre 1,91 à fin 2012. Pour 2014, Casino se fixe pour objectifs : le retour à une croissance organique positive du chiffre d'affaires en France, la poursuite d'une forte croissance organique du chiffre d'affaires à l'international, une nouvelle progression organique du résultat opérationnel courant et la poursuite de l'amélioration de la structure financière.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, leader au Brésil sous la marque GPA, et n° 1 ou 2 en Colombie (Exit), en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - avec la prise de contrôle total de Monoprix et de ses enseignes Monop' et Daily Monop - et quelques marchés internationaux ; - Succès de CDiscount dans le e-commerce et réussite du repositionnement des prix des magasins Géant ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limités et émergents (plus de 40% du CA), d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Au Brésil, résolution du conflit judiciaire avec Abilio Diniz autour du distributeur GPA, d'où la reprise par Casino de la stratégie de sa filiale ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les émergents ; - Sensibilité au recul de la consommation en France, prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Sensibilité à la dévaluation du real et à la situation économique du Brésil ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité nette du groupe ; - Déséquilibre de la structure financière accru avec le renforcement dans Monoprix.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Pour 2014 et 2015, focus sur le désendettement, via des introductions partielles du capital de filiales étrangères (9 % de Via Varejo au Brésil en décembre 2013, rumeurs sur la foncière de Bic C en Thaïlande) ; - A l'international : développement au Maghreb et au Moyen-Orient (Qatar, Libye, Liban et Maroc à partir de 2014) et focus sur l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito ; - En France : intégration dans la chaîne Leader Price des 38 magasins du sud-est de la France achetés à l'allemand Norma, et des 47 magasins Le Mutant ; - Réalisation des objectifs 2013 : forte croissance des ventes, hausse du résultat opérationnel et maintien du ratio d'endettement ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/