VILMORIN & CIE relève sa prévision de croissance des ventes de l'exercice 2013-2014

18/02/2014 - 18:12 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin & Cie a enregistré au premier semestre, clos fin décembre, une perte nette (part du groupe) de 41,7 millions d'euros, contre 25 millions d'euros, un an plus tôt. Le quatrième semencier mondial a également dévoilé une perte opérationnelle de 37,3 millions d'euros à comparer avec une perte de 22,1 millions d'euros au premier semestre de l'exercice 2012-2013. Il souligne que ce premier semestre 2013-2014 n'enregistre aucune charge ni produit non récurrent significatif (coûts de restructuration, cessions d'actifs, impairments). Vilmorin & Cie rappelle, qu'en moyenne, le chiffre d'affaires du premier semestre ne représente globalement que moins d'un tiers des ventes annuelles de Vilmorin & Cie. Compte tenu de cette forte saisonnalité, les comptes consolidés du premier semestre affichent traditionnellement des résultats négatifs. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 443,1 millions d'euros, en hausse de 2,6 % à données courantes et de 4,2 % à données comparables, intégrant un impact négatif des variations de taux de change de 22,7 millions d'euros. Au regard des résultats du premier semestre et sur la base des tendances des campagnes commerciales de printemps connues à ce jour, Vilmorin & Cie a révisé à la hausse son objectif de croissance de chiffre d'affaires consolidé pour l'exercice, en le fixant désormais à plus de 6 % à données comparables, contre plus de 5 % précédemment. Par ailleurs, Vilmorin & Cie se donne toujours comme objectif de réaliser une marge opérationnelle courante d'au moins 10,5 %, intégrant un effort de recherche estimé à 200 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième semencier mondial, dans le maïs et le blé (55 % des ventes), et numéro deux dans les semences potagères (39 %), les semences pour jardin ne pesant plus que 9 % ; - Renforcement des positions hors d'Europe (54 % du chiffre d'affaires), soit 28 % aux Amériques, 9 % en Afrique-Moyen-Orient et 9 % en Asie-Océanie ; - Tendances sectorielles porteuses : accroissement démographique, changement des modes alimentaires, réduction des surfaces cultivées dans le monde, hausse des prix alimentaires ; - Positionnement stratégique opportun avec un renforcement sur les régions à forte croissance (grandes cultures en Chine, en Inde et en Afrique du sud, avec l'acquisition de Link Seed ; potagères aux Etats-Unis) ; - Partenariat stratégique avec l'allemand KWS Saat au sein de Genective, dans la recherche sur les OGM pour maïs ; - Acquisition de la totalité du capital de l'indien Bisco BioSciences, ce qui donnera au groupe plus de 10 % du marché indien des semences de maïs ; - Capacité à maintenir ses marges avec des investissements élevés en R&D, de 180 MEUR en 2012-2013, et 240 MEUR en intégrant les partenariats ; - Structure financière saine avec un gearing de 28 %.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux déclarations des concurrents Monsanto, Syngenta et KWS ; - Position de challenger face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe ; - Volatilité du marché du maïs aux Etats-Unis ; - Faible visibilité sur les arbitrages entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs/soja ; - Recul du résultat en 2012.

Comment suivre la valeur

- Activité saisonnière dont les résultats sont liés à l'évolution des surfaces cultivées et à celle des prix des matières premières agricoles ; - Ambition de devenir la référence mondiale en semences de blé, en se développant aux Etats-Unis, en Australie, en Amérique du sud et en Asie ; - Réalisation de l'objectif d'une croissance des revenus de plus de 8 % et d'une marge opérationnelle de 11 % à fin juin 2013 ; - Exercice à cheval clos le 30 juin dont les comptes seront publiés le 8 octobre ; - Valeur non opéable, détenue à 72,4 % par la coopérative Limagrain.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/